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22/09/2010

Van Rompuy à "Sciences Po"

Venue de Herman Van Rompuy à Paris le 20 Septembre 2010hvr-presidentpix.jpg

 

Lors d'une conférence organisée par le think tank « Notre Europe », le président du Conseil européen a martelé sa confiance en l'Europe et en sa capacité à avancer, pas à pas.

Ce sont ces termes qui introduisent le reportage de la journaliste d’EurActiv qui était à SC PO ce lundi 20 septembre. A noter parmi les auditeurs, la présence de Jacques Delors.

L’article, que l'on peut lire ICI, donne au lecteur les temps forts de son intervention, bien mieux que je ne pourrais le faire. Cette conférence et le débat qui a suivi ont révélé un homme pragmatique, réaliste, habitué aux compromis, qui privilégie la méthode intergouvernementale, ne comprenant pas ceux qui fustigent l’abandon actuelle de la méthode communautaire au profit d’un trop grand pouvoir laissé aux états.  A mon avis c’est un faux débat, explique-t-il. Qui d’autre que le premier ministre grec aurait pu convaincre son pays de mettre en place ces mesures d’austérité ? a-t-il interrogé ? Peut-être un avis à discuter sur le fond, même si l’argument ponctuel est réel !

Je laisse la conclusion de cette conférence à Elisabeth Guigou, dont les propos ont été confirmés par H Van Rompuy, et applaudis par la salle.

 Tout le monde (les 27 états) doit donner le même message pour que l’Europe soit une grande puissance ; il n’y a pas d’autre choix qu’un message commun car les autres profiteront de nos divergences, les intérêts nationaux ne sont que micro-économiques.

Viviane Boussier

16/09/2010

Naissance du groupe Spinelli au parlement européen

spinellei.jpgCe mercredi 15 septembre, le fédéralisme est à l’honneur au Parlement européen ; à l’initiative de Guy Verhofstadt, Président du groupe ALDE, Daniel Cohn-Bendit, Président du groupe Verts, Isabelle Durant, Vice-présidente du Parlement européen et Sylvie Goulard, Députée européenne, un groupe d’initiatives fédéralistes voit le jour au cœur même des institutions communautaires. Ils sont rejoints par diverses personnalités, dont Elie Barnavi, Mario Monti, Joshka Fischer.

Pourquoi le nom de« Spinelli» ? (photo à droite)

petit rappel :  

Ce résistant italien, condamné à la prison sous le régime de Musolini rédigea un manifeste pour l’Europe unie, ce qui le met au rang des « Pères fondateurs ». Fondateur du Mouvement fédéraliste, il fut membre de la Commission européenne et parlementaire européen.

Le but  de ce groupe, qui se crée au-delà des clivages politiques, est de soutenir l’Europe communautaire face au nationalisme des états. Ils veulent insuffler un élan fédéraliste dans chacune des décisions politiques de l’Union en prévoyant  des « sommets fantômes » donnant un avis constructif sur la politique de l’Union.

Sylvie Goulard compte sur le soutien du Mouvement Européen

On peut lire cette info  en entier sur le site du Taurillon

Et écouter Vidéo de Sylvie Goulard

Le site web est ouvert (en Anglais) et on peut signer le manifeste http://www.spinelligroup.eu/

 

Article actualisé le 22 Septembre avec la vidéo disponible ICI

Viviane Boussier

 

14/09/2010

Discours sur l'état de l'Union

220px-Jose_Manuel_Barroso.jpgNon, ce n'est pas une note sur les institutions des Etats-unis, mais bien une première pour l'UE !

Ce mardi 7 septembre, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a prononcé devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, son premier discours sur l'état de l'Union, l'occasion de débattre de son programme d'action pour l'année à venir avec les députés. Cet exercice qui s'inspire du discours sur l'union prononcé chaque année devant le Congrès par le président américain est une des mesures introduites par le traité de lisbonne avec l'idée de donner une plus grande visibilité au parlement européen : encore faudrait-il que  nos médias relaient cet évènement !

Ce discours, le premier du genre a été diversement apprécié ! Si certains députés ont salué sa vision de l’avenir, beaucoup ont été très critiques et regretté l’absence  d’ambition du Président de la Commission. Ce fut surtout un rappel de la « stratégie 2020 » ( voir notre site, article de juin 2010, rubrique « archives ) mais pas une véritable réponse à l’attente des européens.  Contrairement au titre de cet exercice, ce ne fut pas un compte-rendu détaillé de "l’état de l’Union", et surtout il n'y eut aucune réponse à la « crise de confiance » des citoyens: en particulier, rien sur une autre direction de la Commission qui privilégie actuellement  la « méthode intergouvernementale » et non une véritable politique communautaire.

Par contre les parlementaires ont entendu, et pour beaucoup apprécié,  la prise de conscience du besoin de ressources budgétaires propres à l’Union. Je ne pense pas que les Français, pour ne parler qu’eux, soient prêts à entendre parler «d’impôt européen», mais une piste de nouvelles ressources a été évoquée : celle d’emprunts obligataires européens, en partenariat avec la Banque européenne d’investissements dans le but de financer des  projets d’infrastructures. Cette proposition, qui avait déjà été formulée par Jacques Delors quand il était président de la Commission européenne, ne fait pas l’unanimité, l’Allemagne s'y étant toujours opposée, refusant que l'UE augmente ses dettes.

Cette solution aurait au moins l’avantage d’aider à la création d’une sorte de « porte-monnaie » commun pour financer de grands projets, « muscler » l’économie européenne, et comme le dit J.M.Barroso,  de « convaincre les Etats membres de travailler ensemble ». Ceci est d’autant plus important qu’un sondage eurobaromètre  paru il y  a une quinzaine de jours montre que 55% des personnes interrogées sont assez négatives quant au fait que leur pays soit membre de l’UE, mais en même temps, plus de 85%  pensent que l’Europe est la solution à la crise actuelle , ce qui en décryptant ce message, confirme que les Européens croient en l’Europe  mais sont mécontents de sa gestion de la crise.

Sans polémiquer ici-ce n’est pas l’objet de cette note, ce qui ne veut pas dire que l’auteur n’ait pas d’avis !- sur le bien fondé de la prise de position du Parlement d’abord, puis de la Commission aujourd’hui à propos de la politique française vis-à-vis des des Roms, on peut au moins se réjouir que le Parlement d’abord, puis la Commission (elle annonce ce 14 septembre engager une procédure d’infraction accélérée contre la France), rappellent des valeurs qui bannissent toutes politiques discriminatoires et qu'aucun état ne peut ignorer toute violation des droits fondamentaux, tels que la Charte des Droits fondamentaux le proclame.

 Contrairement à ce que répond un membre du gouvernement français, la Commission est bien gardienne des traités (Sophie IN'T VELD, Pays-Bas)

Viviane Boussier

Sources : Le parlement européen qui résume le discours sur l’état de l’Union

              Euractiv