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29/11/2010

FONDS EUROPEEN DE STABILITE FINANCIERE (FESF)

 

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L'Irlande bénéficera d'un prêt de 85 milliards d'euros sur 10 ans. Ce plan d'aide doit permettre à Dublin de remettre de l'ordre dans ses finances publiques et d'assainir un secteur bancaire proche de l'implosion. La nouvelle problématique pour ce pays est le remboursement. Il est notamment question d'un plan d'austérité, mais sera-t-il suffisant ?

Les ministres européens des Finances réunis à Bruxelles se sont aussi accordés sur l'avenir du FESF. Sept mois après la crise grecque, l'Union Européenne a présenté, dimanche 28 novembe, un vaste train de mesures destiné à arrêter la contagion de la crise irlandaise au reste de la zone euro. Etant donné que ce FESF arrivera à échéance fin 2013, il faut rassurer les marchés sur les règles en vigueur après cette date. C'est l'obectif des ministres européens des Finances. Les Vingt-Sept se sont tout d'abord entendus sur la pérennisation après 2013 du mécanisme permanent de gestion des crises, qui incluera une participation graduelle du secteur privé.

Sur cette enveloppe de 85 milliards d'euros, 35 milliards seront destinés aux banques, dont 10 milliards seront consacrés à des injections immédiates de capital et 25 milliards seront conservés dans un fonds de réserve. L'Irlande y contribuera elle-même à hauteur de 17,5 milliards puisés sur un fonds de retraite national, 22,5 milliards seront assumés à parts égales par le FMI et l'UE. L'effort sera complété par des prêts bilatéraux de la Grande-Bretagne, de la Suède et du Danemark.

Le taux d'intérêt moyen auquel cette aide sera fournie devrait s'établir autour de 5,8 %, et le plan d'austérité de 15 milliards d'euros annoncé par le Gouvernement de Brian Cowen (Premier Ministre  irlandais) sera complété en trois points : le secteur bancaire irlandais subira une intense cure d'amaigrissement et sera recapitalisé, les ajustements budgétaires se poursuivront jusqu'en 2015 au lieu de 2014, et de nouvelles réformes structurelles seront mises en oeuvre, notamment une réforme du marché du travail irlandais.brian cowen.jpgLe Portugal se penchera avec la Commission sur la mise en oeuvre d'un plan de réformes structurelles, et la Grèce se verra donner un répit de plusieurs années pour rembourser les prêts qui lui ont été accordés en mai.

Le calendrier des travaux, qui devait s'achever mi-décembre, a été accéléré par les autorités européennes. Par ce biais, il s'agit de rassurer les marchés sur la capacité de la zone euro à se stabiliser durablement, et également éviter que le Portugal, voire l'Espagne, ne deviennent à leur tour la cible de la défiance des investisseurs.

"Le message aux marchés est : un, nous sommes solidaires au sein de la zon euro ; deux, nous sommes capables de prendre des décisions ; trois, nous produisons les grands principes d'un mécanisme permanent de résolution des crises aligné sur le FMI (Fonds Monétaire International)", a dit la Ministre française de l'Economie, Christine Lagarde.

"Et puis le mécanisme (décidé en mai) fonctionne, on le met en oeuvre, on le met en oeuvre de manière solidaire autour de l'Irlande", a-t-elle ajouté.

 

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Plus de 750 milliards d'euros

Le MES (Mécanisme européen de stabilité), qui avait attisé les craintes des marchés ces dernières semaines, sera en vigueur à partir de 2013 et se substituera au FESF, dont il sera très largement inspiré.

Cette enveloppe de 750 milliards serait, selon les Ministres, relevée, mais la proportion n'est pas encore connue. La participation du secteur privé sera clairement établie, selon les principes en vigueur au sein du FMI. Les créanciers privés seront sollicités au cas par cas, sur une base contractuelle et de manière graduelle selon qu'il s'agit d'une crise de liquidité ou d'une crise de solvabilité.

De plus, toutes les émissions obligataires en zone euro seront assorties, à partir de juin 2013, de clauses d'action collective facilitant la restructuration des dettes avec l'approbation d'une partie des créanciers.

Le Président de la BCE (Banque Centrale Européenne), Jean-Claude Trichet, et les autres responsables européens se sont félicités de cette clarification qui ne peut que détendre les marchés.

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Ce lundi 29 novembre 2010 au matin, l'euro est en hausse en Asie, après l'approbation du plan.

En effet, cette notion de solidarité paraît capitale pour concrétiser cette visée "d'Europe puissance".

Monique Fernez

 

 

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