14/02/2016
La crise de l'Europe
Comme nous vous l'annoncions dans une note précédente (ICI) , Pierre Lequiller, Député des Yvelines, Vice-Président de la Commission des Affaires européennes à l'Assemblée nationale, a partagé ses réflexions sur l'Europe avec les participants à cette rencontre du 11 février à Louveciennes.
Il est impossible de résumer ses propos, à cause de leur densité mais aussi car ce furent plutôt des échanges souvent informels, au gré des questions : voici quelques notes qui relèvent donc plus du "verbatim" !
-Qui dit crise, dit repli; le passé a montré comment cette réaction se terminait! Donc, au lieu de se replier sur soi-même, il faut travailler ensemble, ne pas craindre la concurrence.
-Le "Brexit" ? La sortie du Royaume –Uni de l'UE après un référendum serait un "coup dur" pour tous, y compris pour les Anglais. Le Royaume –Uni est, avec la France, une puissance militaire dont on ne peut se passer. Sa sortie de l'UE risque "un effet domino" : quelle serait la suite ? Pour les Anglais, c'est prendre le risque de ne plus être un Royaume "Uni" car Ecosse et Irlande ne suivront peut-être pas ce brexit" ! Et quid des échanges anglais ? Cela ne veut pas dire pas dire qu'il faut céder à toutes les demandes anglaises, mais profitons-en pour réfléchir à nos institutions.
-Schengen ? Faut-il en exclure la Grèce qui surveille mal ses frontières ? Tous les participants à cet espace doivent participer à la défense de leurs frontières; l'urgence est une harmonisation de notre politique d'asile. Et la Turquie ? Penchons plutôt vers un partenariat privilégié !
-Le couple franco-allemand ? Oui, il est en difficulté et la France a perdu son rôle dans l'UE et même toute autorité. Il manque une vision, un projet.
-Un de nos maux, et pas le moindre, vient d'absence de politique commune: au lieu de crier contre les technocrates, c'est "plus d'Europe" qu'il faut dire ! Avançons avec les états qui le veulent pour créer une avant-garde (exemple pour notre politique de défense) et organisons déjà une zone euro politique.
-Le traité de commerce UE-USA ? Les négociations continuent, mais a-t-on déjà vu des négociateurs mettre toutes "leurs billes sur la table" ? Alors, évitons de parler d'absence de transparence !
-Quels grands chantiers aujourd'hui ? L'euro! Mais il faut de la volonté car cela doit se décliner avec harmonisation fiscale ( progressive) avec au moins la zone euro ( un "serpent fiscal")
Pierre Lequiller reste optimiste: des crises, oui, il y en a et elles sont graves: crise migratoire, syrienne, terrorisme .. L'Europe politique reste à faire, déjà autour de la zone euro.
L'Europe est un rêve, il se réalisera, même si c'est à long terme.
21:52 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : crise de l'europe, mouvement euriopéen yvelines
Commentaires
Bonjour,
Profondément Européen et Français, je suis consterné par ce que j’ai vu, entendu à Bruxelles, et dans différentes capitales européennes alors que je m’occupais de PME/PMI européennes il y a quelques années.
L’Europe est un fabuleux projet je dirais même miraculeux dans le monde d’aujourd’hui. Ou l’Europe se renforce ou l’Europe mourra car une stratégie subversive existe que plus personne ne peut ignorer et pour qui la faiblesse de l’Union est une aubaine.
Alors comment faire ? Le temps presse !
Dans l’état actuel l’Europe ne peut s’ouvrir économiquement au monde sans qu’elle même ne se soit dotée des mêmes règles, droits et devoirs au sein de sa communauté. Les dégâts sont déjà là, ils ne feront que s’amplifier à l’avantage des grands de ce monde.
Les pays européens coloniaux d’hier deviendront alors les colonies des autres de ce monde.
La grande Europe à 27-28 ou plus est un rêve devenu un cauchemar. Sa seule assise réelle est l’Euro et les pays qui possèdent cette monnaie.
Et tout est une question de volonté politique. Mais celle-ci titube, hésite, refuse de voir le monde tel qu’il est. Et à l’extérieur de l’Europe beaucoup ricanent et s’en amusent.
Les pays de l’Euro et leurs hommes politiques (nationaux et UEE) doivent se mettre d’accord sur une véritable démarche commune. Fédérer en premier lieu, les pays de la zone Euro, en établissant des règles égales et communes pour tous les pays (administratives, légales, fiscales, économiques, bancaires, militaire, bref un véritable espace et marché unique avec les mêmes règles).
Disposer d’un véritable gouvernement européen élu par le peuple européen et au dessus des gouvernements nationaux.
Tant que les pays de la zone Euro n’auront pas la même assise, l’Europe ne pourra pas avancer (VGE l’avait déjà dit et d’autres).
C’est une GROSSIERE erreur que d’avoir ouvert la porte à 27 ou plus…sans avoir créer une base stable et solide pour être une référence à suivre pour ceux qui veulent y entrer.
Une référence culturelle, historique est également nécessaire. La Turquie peut être un associé économique de l’Europe mais pas un membre de l’Europe, même si elle est dans l’OTAN.
Ce n’est qu’à ce prix que l’Europe pourra survivre.
Quand ceci sera accompli, l’UK et d’autres pays européens auront envie de rejoindre l’Euro et donc la Véritable Union Européenne. L’Europe Fédérale ou les Etats Unis d’Europe. L’Europe pourra alors rayonner réellement dans ce monde nouveau.
Mais n’oublions pas que lorsque l’on parle de l’Angleterre on parle d’une royauté et non d’une république. Ce pays a su bâtir et dispose d’un Commonwealth qu’aucun autre pays européen n’a.
Le Commonwealth est une force pour l’Angleterre, d’où l’idée du Brexit en cours mais le peuple Anglais souhaitent une Europe forte avec une stratégie lisible et claire. Tant que l’Angleterre ne sera pas dans l’Euro, l’Europe souffrira.
Mais je me pose une question : Est-ce que la difficulté européenne ne viendrait pas des royautés européennes existantes dans différents pays européens ??
On ne peut plus attendre, il faut AGIR MAINTENANT pour nous mêmes et les générations Européennes futures !
Un retraité paisible.
Écrit par : de SOUZA Joseph | 15/02/2016
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