Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

02/11/2010

ACTE POUR LE MARCHE UNIQUE

Philippe Herzog : "Parler du marché intérieur le rendra sexy"

philippe herzog.jpg

Le président et co-fondateur du think tank Confrontations Europe fait le point sur la philosophie de "l’Acte pour le Marché unique", présenté mercredi 27 octobre par la Commission. Il souhaite que le projet mobilise les citoyens.

Philippe Herzog

Ancien député européen et ancien professeur des Universités, Philippe Herzog est co-fondateur du Think tank Confrontations Europe. Il a également été nommé conseiller spécial auprès de Michel Barnier après l'arrivée du Français au poste de commissaire au Marché intérieur. 

Philippe Herzog est l'auteur de nombreux ouvrages. Son dernier livre s'intitule Une tâche infinie. Fragments d'un projet politique européen, Editions du Rocher, octobre 2010, 350 pages, 20 euros. 

Documents officiels

·         Commission européenne

Vers un Acte pour le Marché unique

 

Le commissaire au Marché intérieur, Michel Barnier, a proposé d’adopter un "Acte pour le marché unique en Europe", 24 ans après l’Acte unique poussé par Jacques Delors. Pourquoi êtes-vous favorable à cette initiative?

Il est indispensable de revoir le marché unique, d’avoir un véritable plan d’action. Depuis son lancement, il a évidemment progressé, mais en-deçà de nos espérances. Il est le moteur de l’intégration industrielle et de la croissance en Europe. Or, les investissements manquent par exemple dans les infrastructures, l’énergie, les télécoms et même la santé. La mobilité des travailleurs est très faible, et les gens ont peur pour leurs services publics. Les citoyens ne comprennent pas ce marché, ils ne s’y retrouvent pas.

Cet Acte vise à réviser la doctrine avec l’adhésion des Etats et des citoyens. L’acte unique [de 1986, ndlr] avait pour fondement l’ouverture au marché international, la libéralisation, la concurrence. Cette doctrine n’est pas remise en cause. Mais les politiques publiques doivent trouver un meilleur équilibre avec le marché. Le point faible des années 2000 est une libéralisation qui n’a pas vu arriver la crise, et un manque de supervision.

Vous voulez revenir sur la libéralisation ?

Non. Mais nous allons la discipliner et la corriger par une action publique susceptible de créer plus de cohésion et de préparer à long terme les investissements. Le choix d’une économie mondiale et de la compétition n’est pas remis en cause. 

La clause sociale du texte, dont l'objectif est d'évaluer que les politiques développées n’ont pas de conséquences sociales négatives, a fait l’objet de débats au sein de la Commission. Cette clause risque-t-elle de disparaitre dans la phase de discussions ?

Cette clause est une dimension symbolique importante du dispositif. C’est la « correction du marché envers le social ». Elle est en conformité avec le traité de Lisbonne.

L’Acte est un ensemble de propositions de travail de la Commission. L’action politique va ensuite se développer. Ce ne sera pas facile. Il sera, selon moi, difficilement possible pour un pays de s’opposer à ce principe fondamental [de la clause sociale, ndlr]. Mais les juristes le disent, il y aura une bataille sur l’interprétation.

La Commission a voulu mettre le citoyen au cœur de cet Acte, pourtant le marché unique n’est pas très vendeur, très « sexy » pour communiquer sur l’UE...

Un effort d’information et d’appropriation de l’enjeu est nécessaire. Les eurodéputés vont s’investir, mais je compte aussi sur les élus nationaux, locaux et sur les syndicats. Parler de l’Acte et du marché intérieur, le rendra sexy. Cet acte est une opportunité. Il faut que les Européens prennent goût aux échanges transfrontaliers. Ils ne sont pas seulement des consommateurs et des touristes mais aussi des travailleurs. Il faudrait développer un «Erasmus des travailleurs ».

La version provisoire du texte parlait de « Pacte pour le marché unique ». Après la réunion du collège, le nom définitif est devenu « Acte pour le marché unique ». Pourquoi ce changement ?

Michel Barnier souhaite que sa proposition soit un pacte, pour que le citoyen s’approprie les défis. Cette volonté n’est pas partagée par tous. Il est difficile de proposer un "pacte" maintenant, mais l’objectif est de le faire dans quatre mois, après la phase de débat. Le plan d’action sera alors non plus une proposition mais un agenda.

Le travail qui s’ouvre est intéressant. Ce n’est pas le pacte de stabilité et de croissance qui va motiver les citoyens. En revanche, cet acte peut en intéresser un certain nombre. Les citoyens doivent se mobiliser.

Propos recueillis par Camille-Cerise Gessant  (Euractiv)

 

Donc, « Acte pour le marché unique » = moteur de l’intégration industrielle et de la croissance en Europe, avec la correction du marché envers le social, c’est-à-dire superviser des débordements de la libéralisation afin qu’elle retrouve sa crédibilité. Sans quitter le cadre de l'économie mondiale qui apporte aussi des avantages économiques et sociaux. Les Européens doivent lire cet acte comme une opportunité qui permet de renforcer les échanges transfrontaliers, y compris en matière de « travail ». Vaste chantier, mais réalisable si chacun est à même de s’approprier effectivement les enjeux et les défis grâce à une véritable information soutenue et claire. Cette entreprise suppose évidemment un ajustement de l’organisation globale européenne.

Monique Fernez

23/10/2010

Dernières infos

 A lire

 sur le site du Mouvement Européen International, son communiqué de presse qui clôt sa Conférence sur la lutte contre la pauvreté et l'exclusion sociale, les 15 et 16 Octobre 2010 à Lisbonnelogo thème année 2010 mvt europ.jpg

Un débat d'actualité :

Une invitation du Bureau d’information pour la France du Parlement européen  à une conférence-débat : « La réforme des systèmes de retraite en Europe », qui aura lieu le mercredi 27 octobre 2010 de 18h00 à 20h30 dans les locaux du Bureau d’information du Parlement européen (288 boulevard Saint-Germain, Paris 7ème).

Cette conférence-débat a pour objectif de donner la parole à plusieurs acteurs :

·         les confédérations syndicales de travailleurs, engagées sur la scène nationale et européenne,

·         les députés européens de la Commission « Emploi et affaires sociales »,

·         les participants au débat,

et de défendre leurs points de vue sur la manière dont l’Union européenne peut contribuer à garantir la viabilité des retraites pour l’avenir.

Le but est de débattre sur la réforme des systèmes de retraites et sur l’ensemble des mesures à prendre au niveau national et européen

Lire la suite sur le site du Mouvement Européen Francedrapeau européen.jpg

Invitation Programme conférence retraites mef_27-10-2010.pdf

 

 

Un diaporama à découvrir

Rappelez-vous : le Mouvement Européen des Yvelines vous invitait à découvrir l'âme du peuple irlandais autour du spectacle qu'Anne-marie Gueldry présentait à versailles le mardi 19 Octobre.chants irlandais.jpg

 

Quatre cents personnes sont venues participer à ce voyage; voici un diaporama  qui, certainement, vous incitera à participer à une autre rencontre yvelinoise et à ce voyage en Irlande