Mouvement-Européen-Yvelines

Dans une étude (ICI) intitulée : "L'europe, non, l'euro, oui" (étude relayée par l'institut "Notre Europe"), le directeur de l'institut de recherche sur les opinions publiques (OPTEM) dresse un panorama des opinions européennes face à la crise depuis 2007.                                                             

Le constat n'est pas des meilleurs quant au degré de morosité des européens vis-à-vis de l'Union. Depuis le début de la crise, l'euroscepticisme a progressé et s'effondre encore plus en 2012 : 52% des sondés estiment que l'Union européenne va dans la mauvaise direction (contre 23 % à l'automne 2007). Il s'agit d'une moyenne, les chiffres étant plus bas dans les états d'Europe du Sud, plus touchés par la crise. 

Maigre consolation : les citoyens de la zone euro restent attachés à l'euro, moins dans les états du sud, pour les mêmes raisons que ci-dessus.

A noter que de façon générale, les européens accordent encore moins de confiance à leurs politiques nationaux pour les sortir de la  crise !

A nous de nous mobiliser pour démontrer qu'une Europe plus solidaire, plus démocratique que celle qui nous rend si morose aujourd'hui est au contraire la solution à la crise et non le problème.

Pour une Europe plus démocratique, il faudrait déjà que les médias jouent le jeu de l'information.

Sur ce sujet, voici une pétition demandant "plus d'Europe à la Télé" dans l'objectif d'ouvrir les médias audiovisuels nationaux au débat politique européen. La campagne des élections européennes serait alors l'occasion de débats autour de candidats présentant un vrai programme (en particulier celui que les partis présenteront à la Présidence de la commission), des candidats que les européens découvriraient avec de vrais visages !      

La pétition est ICI

Viviane Boussier

L'Association Jean Monnet vous invite à une conférence-débat sur le thème :
             

L'Europe de la défense peut-elle assurer la défense de l'Europe ?

Cette conférence se tiendra à la Maison Jean Monnet à Bazoches sur Guyonne près de Montfort l'Amory, lieu chargé d'histoire, désormais propriété du Parlement européen,

L'invitation avec les coordonnées de la personne à contacter pour plus d'information et pour s'inscrire est ICI.

Une quarantaine de personnes se sont retrouvées jeudi 28 Mars, autour de Robert Rochefort, député européen, d'Alexis Biette, maire de la ville de Voisins-Le-Bx (Yvelines) qui nous recevait et de Jean-Louis Gasquet, Président du mouvement européen-Yvelines.        

Si on se réfère à l'écoute de l'auditoire et à ses nombreuses questions, on devine que l'intérêt a été soutenu : crise chypriote, crise économique, élections européennes qui se profilent, l'actualité s'y prêtait.

On sait ce qu'il faut faire, on ne sait pas comment : c'est  ce qui pourrait résumer les propos de  Robert Rochefort, au sujet de l'Union européenne qui a commis beaucoup d'erreurs, mais qui connaît aussi des avancées.

On ne peut que constater trop d'erreurs sur la gestion de la crise chypriote : entrée dans l'UE avant d'avoir réglé son problème avec la Turquie, une économie spécialisée  de "place financière" vouée à l'échec pour un petit pays gérant des banques bien trop importantes pour sa taille, une mauvaise appréciation de l'UE croyant que ce dumping fiscal tirerait  la fiscalité vers le bas.  Pourquoi  le conseil des ministres qui en séance critiquait le plan chypriote de sauvetage l'a-t-il adopté, le présentant comme un plan européen ? Les citoyens ne peuvent comprendre, et le résultat est désastreux dans l'opinion publique.

Il y a cependant des avancées.

 L'UE est une construction unique en temps  de paix. Elle a réussi à sauver l'euro, à coordonner les politiques économiques, ce qui se traduit par  l'observation des budgets nationaux par l'UE, un fait condamné par les extrémistes, mais non par les gouvernements en place, quelle que soit leur étiquette politique.

Comment peut-on faire ? Il faut plus de démocratie.

Avec la crise, le Parlement européen a pris de l'importance.

 Il  a refusé le budget, il réclame des ressources propres, et non des "bouts de budgets "nationaux. Il demande un Commissaire qui, au moment des élections, fasse une vraie campagne, un Président de l'UE élu au suffrage universel, ou au moins par le Parlement. L'UE aurait ainsi un vrai visage; élu par 250 M de citoyens, ce Président aurait un poids suffisant pour se faire entendre à côté des puissances émergentes : si les institutions européennes ne se réforment pas, si l'UE est incapable de se donner un chef reconnu, dans 20 ans, aucun état européen ne siègera au G8. D'ailleurs les USA qui ont longtemps privilégié l'axe Asie-USA reviennent maintenant vers l'UE; c'est la survie de la culture occidentale qui est en jeu.

Les grands états actuels sont des fédérations. L'UE ne détruit pas les nations; nous devons, au contraire, rappeler que ces deux entités peuvent coexister, en définissant clairement les rôles de chacune; le seul moyen de faire vivre les différences est de les fédérer. "L'UE n'est pas l'uniformisation, mais permet la préservation des différences".

On sait donc ce qu'il faut faire, mais il y a deux problèmes qui rendent le "comment" difficile:

       -les gouvernants qui ont peur de perdre un peu de leur souveraineté

       -les peuples qui attendent que l'Europe les protège, en particulier du chômage, alors que ces mêmes états ont toujours considéré que le social relevait de la nation.

Des erreurs qu'il ne faut pas cacher, des raisons d'être optimistes, un panorama de l'UE face à la crise économique à quelques mois des élections, c'est ce que l'assistance a apprécié dans cette intervention de Robert Rochefort, d'autant plus qu'elle fut jugée "sans langue de bois".

Quelques photos de cette soirée