Mouvement-Européen-Yvelines

C'est une vision de la Pologne par Andrej Goralski, européen convaincu mais lucide sur son pays, qui nous a été proposée ce 8 Février. Ce recteur qui connaît aussi très bien notre pays (sa fille est devenue francilienne) nous a permis de découvrir un peu plus un état entré dans l'Union européenne depuis 2004, un état que les voyageurs d'il y a 10 ans ne reconnaîtraient pas !

Nous avons découvert des résultats économiques et sociaux qui feraient pâlir d'envie nos économistes français qui verraient un taux de croissance du PIB dépassant parfois les 4% (en baisse actuellement il est vrai puisque n'atteignant que 2,5% !).

Mais nous avons aussi découvert des polonais souvent eurosceptiques, tiraillés entre un nationalisme façonné par leur passé de résistance et leur entrée dans la communauté européenne, tiraillés entre une solidarité devenue plus rare et un "moi" devenu trop important, des polonais sceptiques face à une classe politique dont ils se méfient et boulversés par des changements de société qui risquent de les déstabiliser encore un peu plus.

Cependant la Pologne porte en elle  beaucoup d'espoirs : des entrepreneurs dynamiques prêts à entrer dans la zone euro, une génération "Erasmus" européenne prête à s'investir dans son pays et à construire une nouvelle société.

Pour reprendre l'expression d'une personne de l'assistance: cette soirée nous a donné une idée rafraichissante de l'Europe.

Viviane Boussier

Quelques photos de cette soirée :    

Le 22 janvier 1963, la signature du traité de l'Elysée par le Général de Gaulle et le chancelier Adenauer instaure un partenariat exceptionnel entre la France et l'Allemagne.                 

50 ans après, l'Année franco-allemande consacre l'amitié entre les deux pays : de septembre 2012 à juillet 2013, un grand nombre de manifestations célèbrent ce jubilé.

Voici quelques étapes de la construction de cette entente franco-allemande évoquées ici parmi celles que l'on peut trouver sur le site de Toute l'Europe : des étapes historiques certes, de l'élaboration de cette amitié due à la volonté de visionnaires qui ont su dépasser les vieilles rivalités franco-allemandes, des étapes culturelles comme le lancement de la Chaîne Arte en 1992, mais aussi et peut-être surtout, l'avenir de cette amitié à travers les jeunes et les jumelages.

Chaque étape de cette construction est évoquée par des vidéos

1973 : 10 ans de coopération franco-allemande

Première rencontre entre Adenauer et de Gaulle en 1958, signature du traité de l'Elysée en 1963, rôle de l'Office franco-allemand de la jeunesse... retour en images sur les origines et l'évolution de la coopération entre les deux pays.

1988 : Le 25e anniversaire vu par France 3

France 3 Alsace revient sur 25 ans de coopération franco-allemande, et propose un zoom sur le jumelage de deux lycées.

1992 : Lancement de la chaîne culturelle Arte

Reportage à Strasbourg sur les répétitions et les derniers préparatifs avant le lancement de la chaîne franco-allemande, qui diffusera dans un premier temps 5h par jour. Née de la volonté des 2 gouvernements

50 ans après, l'Année franco-allemande consacre l'amitié entre les deux pays : de septembre 2012 à juillet 2013, un grand nombre de manifestations célèbrent ce jubilé.

Le point culminant de cette année de célébration sera concrétisé par quelques événements symboliques et lourds de signification.

Parmi ceux là:

 -le débat entre François Hollande et Angela Merkel ce 21 janvier face à 200 jeunes (l'événement sera retransmis sur la chaîne franco-allemande Arte) en direct de la Chancellerie à Berlin. Les deux dirigeants évoqueront la situation actuelle des jeunes dans les deux pays, leur place dans l'Europe, les relations entre la France et l'Allemagne aussi bien dans le passé que dans le présent et le rôle de la culture dans la construction européenne.

-la réunion du  conseil des ministres franco-allemand le 22 Janvier pour définir les orientations et les objectifs des différents domaines de la coopération franco-allemande,

- une session conjointe de l’Assemblée nationale et du Bundestag se tiendra en plénière, pendant laquelle M. Hollande et Mme Merkel prononceront un discours. Le Président allemand Joachim Gauck recevra ensuite François Hollande, invité à un grand concert franco-allemand à la Philharmonie de Berlin.

Plus près de nous, pour les franciliens, c'est aussi l'invitation du Mouvement-européen-France à  participer au lancement de l'initiative de ses partenaires, "Je Veux l'Europe", ce mercredi 23 janvier, à l'ESCP Europe (Ecole Supérieure de Commerce de Paris), 79, Avenue de la République, Paris 11ème, à partir de 18h00.

Conférence, débat et cocktail seront ensuite au programme de cette  soirée, une initiative citoyenne, participative, de mobilisation et d'information sur l'Europe

L e programme de cette soirée est sur le site de "Je veux l'Europe"    

Le ME-F y sera présent et sera heureux de vous retrouver sur son stand.

Après le Portugal et la Slovénie en 2012, c'est maintenant à la France et à la Slovaquie de mettre en lumière le rayonnement culturel de deux de leurs villes. Marseille et Košice ont  été désignées Capitales européennes de la culture 2013

Les "capitales européennes de la culture " sont créées depuis 1983, à l'initiative de la ministre grecque de la Culture, Mélina Mercouri. Pour les villes choisies, ce  sont de grands succès culturels, touristiques, et donc financiers attendus (après de gos investissements !).

Ainsi, la ville de Lille, en 2004, a investi un budget de près de 60 millions d'euros dans l'événement, pour des retombées économiques évaluées à plus de 590 millions d'euros de recettes et  plus de 9 millions de visiteurs.  Lille a profité de cet événement pour se moderniser, comme en atteste le quartier d'affaires d'Euralille.

Marseille a déposé en juin 2008 son projet définitif de candidature auprès du ministère de la Culture et de la Communication.
La mairie de Marseille, les collectivités locales et l'Union Européenne ont investi plus de 100 millions d'euros dans l'événement inauguré le week-end des 12 et 13 Janvier.

 Sur quels critères les villes sont-elles sélectionnées ?

Elles doivent avoir joué un rôle dans la culture européenne, avoir prouvé leurs liens avec l'Europe, leur vie culturelle et artistique et leur identité européenne. Leur programme doit  mettre en évidence à la fois la diversité et les points communs de la culture européenne. Les candidates doivent aussi prévoir une large participation de leurs habitants mais aussi être en capacité d'attirer des touristes étrangers.

Porter le titre de "capitale européenne de la culture" est donc un vrai coup de fouet pour dynamiser une ville et améliorer l'image qu'en ont ses habitants et le monde extérieur.

En 2014, ce seront une ville suédoise et lettone, en 2015, une ville belge et tchèque qui seront "capitales européennes de la culture"

Les deux capitales 2013

Avec son rang de deuxième ville de France, son passé historique de cité  grecque fondée en 600 Av JC, Marseille espère que tous ses atouts effaceront son image de "ville des règlements de comptes" qui lui  colle à la peau.

Comme l'explique le député démocrate libéral français Jean-Luc Bennahmias, "Marseille est le trait d'union entre l'Europe et la Méditerranée. Cette année est l'opportunité de développer les passerelles entre les deux rives de la Méditerranée, de découvrir les richesses de la diversité culturelle et d'approfondir le vivre ensemble. C'est également l'occasion de renforcer l'offre culturelle de la ville, de moderniser et renouveler les infrastructures -notamment grâce à l'ouverture de nouveaux musées- et de développer l'éco-tourisme sur tout le département."

Košice, quant à elle, est la première ville Slovaque à être désignée "Capitale européenne de la culture". Elle  compte bien utiliser son emplacement durant l'année 2013 pour ouvrir une porte vers l'Europe de l'Est.    

Monika Smolková, députée démocrate socialiste slovaque, est très attachée à cette ville: "Košice est l'endroit où j'ai vécu, travaillé, et c'est une ville que j'aime sincèrement. Ses habitants et visiteurs pourront profiter en 2013 d'un large choix d'activités pour toutes les générations. Je recommande chaudement une visite de la cathédrale Ste Elisabeth, du Musée de la Slovaquie de l'Est, du Théâtre national, du quartier artisanal, et aussi du palais des arts ou casernes-Kulturpark.

 Košice Capitale européenne de la culture 2013 est un projet à long terme: tous les endroits rénovés pour l'occasion seront à l'avenir à disposition des habitants et visiteurs de la ville."

Source de ces deux témoignages: site du Parlement européen

Il faut souhaiter à  Marseille de relever ce défi. Le timing de la préparation a été difficile à mener, les élus ont eu du mal à travailler ensemble, mais la cité phocéenne a montré tout au long de son histoire qu'elle était capable de surmonter bien des obstacles.  Réussir cette année de "capitale européenne de la culture" est comme le dit le géographe Boris Grésillon, un enjeu "capitale" car " une capitale culturelle réussie peut faire gagner des années dans le développement  d'un territoire. Son échec, comme à Patras [Grèce] en 2006, ou Istanbul [Turquie] en 2010,  peut, en revanche, laisser une ardoise amère".

Sources utilisées: Parlement européen, texte et photo (en haut de cette note)

                             Commission européenne

                              Site officiel de Marseille-Provence, "Capitale européenne de la culture"

                                                                               Viviane Boussier