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13/10/2013

La tragédie de Lampedusa

Après la tragédie de Lampedusa qui a vu le naufrage de 359 personnes fuyant la Corne de l'Afrique, c'est un nouveau drame au sud de Malte  qui vient de coûter la vie à des migrants: parmi les 146 survivants interrogés par la police maltaise, 117 sont syriens. Antonio Guterres, Haut commissaire du Commissariat aux réfugiés a affirmé être choqué de "voir que des Syriens après avoir échappé aux bombes et au balles puissent périr en mer alors qu'ils auraient pu demander l'asile en Europe" (source, le quotidien "Le monde").

Que fait l'Europe ?

Le président du Conseil italien, Enrico Letta a demandé la mise en oeuvre immédiate d'Eurosur, un nouveau système européen de surveillance des frontières et quele Conseil européen des 24 et 25 octobre se saisisse de la question de l'immigration clandestine.

Le réseau Eurosur doit notamment permettre aux Etats de partager en temps réel images et informations sur la situation aux frontières de l'Union européenne avec les pays de la Méditerranée qui ne doit pas devenir un "cimetière" (terme employé par le premier ministre maltais, Joseph Muscat).

Le Parlement européen a voté jeudi 10 octobre la mise en place de ce réseau en décembre par  479 voix, 101 contre et 20 abstentions.  Le réseau de communication d'Eurosur est conçu pour améliorer la détection, la prévention et la lutte contre l'immigration clandestine et la criminalité transfrontalière.

L'Europe ne conçoit-elle qu'un système répressif visant à renvoyer les migrants chez eux ? Ce n'est pas l'Europe que nous voulons ! lamapdosa.jpg

A la demande des députés, le système devra être utilisé pour lutter contre la migration illégale mais aussi pour aider à sauver la vie des migrants. Eurosur permettra aux pays de l'UE de partager des images et des données en temps réel concernant les frontières extérieures de l'UE.

Le Parlement européen a aussi fixé les règles d'utilisation d'Eurosur: les états doivent respecter les droits de l'homme dont le principe de "non-refoulement" qui interdit de renvoyer un migrant vers un pays où sa vie et ses libertés sont menacées; ils doivent aussi respecter la protection des données personnelles.

Ce cadre permet donc de renforcer la coopération entre les états membres tout en protégeant nos frontières extérieures de Schengen, dans une Europe sans frontières. C'est aussi le moyen de lutter contre la criminalité transfrontalière, de protéger et sauver la vie des migrants vulnérables (art 1et 2 du règlement adopté par le Parlement). Les états non membres de l'espace Schengen (Royaume-Uni et Irlande en particulier) peuvent adhérer au système Eurosur. Les principaux états de l'Europe méridionale et orientale adopteront ce système dès décembre 2013, les autres un an après. (source : Parlement européen)

Le conseil européen de la fin du mois d'octobre doit se pencher sur cette question: mais qu'en saurons-nous entre les couloirs de Bruxelles et ce qu'en diront nos dirigeants ?

C'est sur une politique commune des migrations qu'il faudrait se pencher. Nous savons bien que cette question est complexe : les traités légaux sont en place, les Etats doivent se mettre d'accord… s'ils le veulent !

 

 Viviane Boussier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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