16/11/2011
Le PEAD (3) suite et fin … provisoire
Après des mois de mobilisation, la décision tant attendue est enfin officielle : le PEAD (Programme d'Aide aux plus Démunis) sera maintenu pour 2012 et 2013 ! OUI, … mais ?
Rappel des faits: (source :"Europe-Midi", lettre du Mouvement Européen du 15 Novembre)
Le 13 avril 2011, la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) a rendu un arrêt dénonçant l'illégalité du PEAD. En effet, ce Programme, en vigueur depuis 1987, a mis en place un accord permettant à l'Union européenne de troquer des surplus de matières premières alimentaires contre des produits alimentaires finis, via des appels d'offre communautaires auprès des professionnels de l'alimentation. Dans le cas où les stocks de produits finis ne sont pas disponibles, les États disposent d'enveloppes leur permettant d'acheter ces produits directement sur les marchés. La décision de la CJUE, en déclarant que le PEAD ne dépendait plus de la Politique Agricole Commune, mais de l'aide sociale, et devait être revue à la baisse, a mis en balance une aide apportée à près de 18 millions de citoyens européens dans 19 des 27 Etats membres, soit une baisse de 80 % dès le 1er janvier 2012 (113 millions d’euros contre 480 millions prévus).
Ce programme était bloqué puisque sept états, dont l'Allemagne, un des principaux contributeurs, opposaient leur veto. Rien qu’en France, troisième pays bénéficiaire des fonds européens, 130 millions de repas sur les 440 millions généralement distribués ne l’auraient plus été dès 2012, selon les associations.
Depuis le 14 Novembre
En acceptant de maintenir le montant de sa contribution, l'Allemagne a débloqué la situation.
Même si c'est une grande satisfaction pour tous les gens dans le besoin (Julien Lauprêtre, président du Secours Populaire), si Olivier Berthe, président des Restos du Cœur, salue une très bonne nouvelle pour l’Europe, et un soulagement pour les plus démunis, et le sens des responsabilités de l’Allemagne qui évite à l’Europe une crise humanitaire, les présidents des principales associations caritatives ont bien conscience qu'il sera donc important dans les mois qui viennent de se mettre autour d’une table pour voir quel autre dispositif on peut imaginer (Olivier Berthe).
Le programme est sauvé dans l'immédiat; mais c'est un sursis de deux ans, puisque sa disparition est programmée en 2014, l'Allemagne affirmant qu'après cette date, il ne faudrait plus entendre parler de ce programme et, plus grave, de politique sociale à l'échelle européenne.
Peut-on envisager une Europe économique sans Europe sociale, sans une vraie politique sociale de solidarité européenne (Didier Piard, Président de la Croix-Rouge française) ?
Reste à inventer des solutions pour trouver des financements pérennes pour le PEAD; la balle est donc dans le camp du Parlement et de la Commission, car écrire cette nouvelle génération de l’aide alimentaire en Europe ne [peut] se faire sans les institutions européennes (Alain Seugé, Président de la Fédération française des banques alimentaires).
Une suggestion du Commissaire à l'agriculture Dacian Ciolos, pourrait faire passer cette aide sur le budget de l'UE, et, ainsi, réduire les contributions nationales : un sujetà suivre donc !
Soyons positifs! Ce sursis obtenu pour le PEAD est une bonne nouvelle pour les plus démunis, dans un contexte social aujourd'hui difficile.
Viviane Boussier
14:29 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0)
03/11/2011
Invitation à un dîner-débat : rappel
Madame, Monsieur, chers amis,
Le Mouvement Européen des Yvelines est heureux de vous remettre ci joint une invitation à notre
dîner débat du 17 novembre 2011 (apéritif à 19h 30, dîner à 20 h)
avec Monsieur Diogo PINTO,
Secrétaire Général du Mouvement Européen International.
Comme vous le savez, le rôle de cet organisme est de coordonner les actions de chaque Mouvement Européen national, et aussi d’exprimer une vision et une détermination communes de l’avenir de l’Europe.
A l’heure où la place, le rôle et le poids de l’Europe sont en cause dans la crise internationale, ce dîner débat, qui portera sur l’organisation, la vision de l’Europe et les objectifs du Mouvement Européen International, répond à un souhait exprimé par un grand nombre de nos adhérents et nous espérons avoir le plaisir de vous y retrouver.
Avec nos sentiments très cordiaux.
Jean-Louis Gasquet
Pdt du ME Yvelines
carton d'invitation et coupon de réservation
Précisions de M Jean-Louis Gasquet sur l'intérêt de cette soirée :
Suite à notre mail du 2 novembre vous invitant à notre dîner débat avec le Secrétaire Général du Mouvement Européen International, Monsieur Diogo Pinto, jeudi prochain 17 Novembre, je voudrais vous préciser que le Mouvement Européen International, qui est composé de délégués de tous les M.E. nationaux, joue un rôle important et essentiel pour faire remonter les attentes de nos concitoyens auprès des responsables politiques de l’Union Européenne.
C’est aussi un groupe de réflexion très actif dont les avis et les motions ont un poids incontestable au sein de l’Union Européenne.Vous serez certainement intéressés de cette opportunité qui vous est proposée de dialoguer avec Monsieur Diogo Pinto, et également de mieux connaître, dans le cadre de la crise économique actuelle, le fonctionnement, la vision de l’avenir de l’Europe et les objectifs du Mouvement Européen International.
Il reste encore quelques places mais je vous rappelle qu’il est impératif de vous inscrire, ou de me confirmer votre présence, au plus tard lundi prochain 14 courant.
Avec nos sentiments très cordiaux.
Jean-Louis Gasquet
Pdt du ME Yvelines
09:05 Publié dans Actualités, Agenda Mouvement Européen des Yvelines | Lien permanent | Commentaires (0)
31/10/2011
Pour en finir avec la crise financière de la zone euro
... ou encore pour restaurer définitivement la confiance des marchés dans les dettes souveraines...
La crise financière que traversent les Etats-Unis et maintenant l'Europe est née de l'importance des dettes émises par les Etats au regard de leur capacité supposée à rembourser leurs créanciers : banques, assurances, fonds et investisseurs privés.
Les agences de notation américaines ont rendu leur verdict et les Gouvernements ont été obligés, dans l'urgence, de colmater les brèches. A commencer par la dette grecque.
Mais le problème est-il pour autant résolu ? On peut en douter puisqu'au sein de la zone euro le dernier sommet européen a décidé de faire supporter 50% des pertes helléniques par les banques ! A qui le tour et pour combien ? Les banques et les investisseurs devront-ils aussi faire leur deuil d'une partie de leurs créances étatiques sur l'Italie, le Portugal, l'Espagne ?
On a beau dire que le problème grec est circonscrit, que les autres pays de la zone euro sont financièrement solides, que plus aucune défaillance ne sera tolérée, que les politiques budgétaires sont désormais sous contrôle, la confiance dans les Etats européens en a pris un coup. J'en veux pour preuve que l'Italie doit désormais se refinancer à un taux prohibitif. Alors, que faire ?
Pourquoi ne pas tourner ses espérances vers l'Europe ? Contrairement aux Etats dits "souverains", elle dispose d'un crédit intact. Sa signature bénéficie du triple A. Elle a su faire preuve de solidarité envers ses membres : Portugal, Irlande, Grèce. Last but not the least, elle s'est donnée la capacité d'intervenir via le FESF (Fonds Européen de Solidarité Financière), dont le nominal vient d'être porté à 1.000 Mds d'euros.
Or l'Europe ne doit pas se contenter d'intervenir a posteriori, lorsque le mal est fait et qu'il s'agit d'éviter la faillite d'un de ses membres. La solidarité financière des pays de la zone euro, liés entre eux par la monnaie unique, la gouvernance économique, et ce qu'il convient d'appeler une véritable "affectio societatis" doit s'affirmer a priori. Prendre de vitesse les agences de notation américaines et les spéculateurs, tel est l'objectif. Comment ?
Le moyen existe : le FESF ! Qu'il donne désormais sa garantie aux émissions de dettes des Etats membres de la zone euro et la confiance dans la zone euro sera pleinement rétablie. Une garantie totale, mais aussi une garantie conditionnée à un examen des fondamentaux de l'emprunteur. Une agence européenne pourrait d'ailleurs s'en charger. Selon les résultats fournis par cet organisme la garantie pourrait être plus ou moins chère pour l'Etat demandeur. Rien n'est gratuit ! Elle pourrait aussi être refusée si le risque est trop élevé : un bon moyen d'alerter l'opinion et la gouvernance économique européenne.
Il est vraisemblable qu'1000Md d'euros soit encore trop juste pour couvrir les besoins à venir de toute la zone euro. Il faut donc, comme on l'a entendu discuter ces derniers jours, ouvrir le FESF aux pays et/ou organismes qui disposent d'excédents financiers : le FMI, la Chine, la Suisse... Ces fonds exogènes sont indispensables le temps que les dettes se stabilisent et que le spectre des défaillances s'éloigne. Ils seront ensuite remboursés comme ont été remboursés les prêts consentis aux banques par l'Etat français, après la crise financière de 2008. Ce processus est en tous cas moins risqué et préférable à des investissements étrangers en actifs dévalués : cf. par exemple l'achat du port du Pirée par les Chinois...
L'Europe a donc une nouvelle carte à jouer. Gageons qu'elle saura l'utiliser au bon moment... lors du prochain G20, par exemple.
Souhaitons lui bonne chance !
Pascal GATIGNON
(les propos qui précèdent n'engagent que leur auteur)
22:05 Publié dans Actualités | Lien permanent | Commentaires (0)