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31/10/2011

Pour en finir avec la crise financière de la zone euro

 
... ou encore pour restaurer définitivement la confiance des marchés dans les dettes souveraines...
 
La crise financière que traversent les Etats-Unis et maintenant l'Europe est née de l'importance des dettes émises par les Etats au regard de leur capacité supposée à rembourser leurs créanciers : banques, assurances, fonds et investisseurs privés.euros.jpg
Les agences de notation américaines ont rendu leur verdict et les Gouvernements ont été obligés, dans l'urgence, de colmater les brèches. A commencer par la dette grecque.

Mais le problème est-il pour autant résolu ? On peut en douter puisqu'au sein de la zone euro le dernier sommet européen a décidé de faire supporter 50% des pertes helléniques par les banques ! A qui le tour et pour combien ? Les banques et les investisseurs devront-ils aussi faire leur deuil d'une partie de leurs créances étatiques sur l'Italie, le Portugal, l'Espagne ?

On a beau dire que le problème grec est circonscrit, que les autres pays de la zone euro sont financièrement solides, que plus aucune défaillance ne sera tolérée, que les politiques budgétaires sont désormais sous contrôle, la confiance dans les Etats européens en a pris un coup. J'en veux pour preuve que l'Italie doit désormais se refinancer à un taux prohibitif. Alors, que faire ?

Pourquoi ne pas tourner ses espérances vers l'Europe ? Contrairement aux Etats dits "souverains", elle dispose d'un crédit intact. Sa signature bénéficie du triple A. Elle a su faire preuve de solidarité envers ses membres : Portugal, Irlande, Grèce. Last but not the least, elle s'est donnée la capacité d'intervenir via le FESF (Fonds Européen de Solidarité Financière), dont le nominal vient d'être porté à 1.000 Mds d'euros.
Or l'Europe ne doit pas se contenter d'intervenir a posteriori, lorsque le mal est fait et qu'il s'agit d'éviter la faillite d'un de ses membres. La solidarité financière des pays de la zone euro, liés entre eux par la monnaie unique, la gouvernance économique, et ce qu'il convient d'appeler une véritable "affectio societatis" doit s'affirmer a priori. Prendre de vitesse les agences de notation américaines et les spéculateurs, tel est l'objectif. Comment ?

Le moyen existe : le FESF ! Qu'il donne désormais sa garantie aux émissions de dettes des Etats membres de la zone euro et la confiance dans la zone euro sera pleinement rétablie. Une garantie totale, mais aussi une garantie conditionnée à un examen des fondamentaux de l'emprunteur. Une agence européenne pourrait d'ailleurs s'en charger. Selon les résultats fournis par cet organisme la garantie pourrait être plus ou moins chère pour l'Etat demandeur. Rien n'est gratuit ! Elle pourrait aussi être refusée si le risque est trop élevé : un bon moyen d'alerter l'opinion et la gouvernance économique européenne.
Il est vraisemblable qu'1000Md d'euros soit encore trop juste pour couvrir les besoins à venir de toute la zone euro. Il faut donc, comme on l'a entendu discuter ces derniers jours, ouvrir le FESF aux pays et/ou organismes qui disposent d'excédents financiers : le FMI, la Chine, la Suisse... Ces fonds exogènes sont indispensables le temps que les dettes se stabilisent et que le spectre des défaillances s'éloigne. Ils seront ensuite remboursés comme ont été remboursés les prêts consentis aux banques par l'Etat français, après la crise financière de 2008. Ce processus est en tous cas moins risqué et préférable à des investissements étrangers en actifs dévalués : cf. par exemple l'achat du port du Pirée par les Chinois...
L'Europe a donc une nouvelle carte à jouer. Gageons qu'elle saura l'utiliser au bon moment... lors du prochain G20, par exemple.
Souhaitons lui bonne chance !
 
Pascal GATIGNON
(les propos qui précèdent n'engagent que leur auteur)

30/10/2011

Communiqué de presse du Mouvement-Européen -France

Veuillez trouver ci-dessous le communiqué de presse du Mouvement-Européen-France publié à l'occasion de son Université d'automne, les 21, 22 et 23 Octobre. communiqué presse.jpg

L'actualité de ces trois jours était chargée puisque le Conseil européen était en préparation et que le jeudi 20 nous apprenions le lancement des deux premiers satellites Galiléo depuis la base de Kourou en Guyanne française : ce résultat de haute technologie permet à l'Union Européenne de renouer, enfin, avec une politique aérospatiale européenne.

La solidarité européenne, clef de la réussite !

  Le Mouvement Européen-France s’est réuni à Dijon les 21, 22 et 23 octobre derniers pour son Université d’automne annuelle sur le thème général de « La solidarité : un moteur pour l’Union européenne ? ».

Le communiqué de presse est accessible   ICI 

 

18/10/2011

Communiqué du Mouvement-Européen-France

Veuiillez  trouver ci-dessous le communiqué de presse du Mouvement-Européen-France

Paris, le 18 octobre 2011 euros.jpg

  Le Conseil européen du 23 octobre 2011 doit doter l’Union européenne d’un gouvernement économique et restaurer l’autorité de la parole politique européenne !  

  La semaine dernière n’a pas été de tout repos pour l’Union et la zone euro. Il a fallu rien moins que deux votes à quelques jours d’intervalle et un changement de majorité parlementaire pour que la Slovaquie ratifie l’extension des compétences du Fonds européen de stabilité financière (FESF).Mais ce renforcement des capacités d’action du FESF, décidé le 21 juillet 2011, sera-t-il suffisant, l’aggravation de la situation économique européenne et mondiale allant à un rythme plus rapide que la mise en œuvre retardée de décisions politiques européennes incomplètes ?

En France, la discussion du projet de budget 2012 commence « sous le regard » de l’agence de notation Moody’s qui a indiqué cette nuit (18 octobre) qu’« au cours des trois prochains mois, [elle] va surveiller et évaluer cette perspective [le maintien de la note AAA de la dette française], au regard des progrès effectués par le gouvernement pour mettre en œuvre les mesures annoncées de réduction du déficit budgétaire. »

Nombreuses furent les voix, il y a moins d’une année, pour considérer le semestre européen comme une atteinte à la souveraineté des parlements nationaux des Etats membres de l’Union européenne.

 Comment qualifier la surveillance dont les gouvernements de la première puissance économique et commerciale mondiale qu’est l’Union européenne font l’objet de la part des marchés et des agences de notation ? Que restera-t-il de la souveraineté nationale des Etats membres de l’Union si ces derniers voient leur politique budgétaire et fiscale passer sous la toise de Moody’s, de Standard & Poor’s ou de Fitch ?

 Le caractère contradictoire des calendriers des uns et des autres explique pour beaucoup le désordre économique et financier qui règne en Europe. Le temps des agences de notation et des marchés est bref, à très court terme : des jours, des semaines, voire quelques mois. L’assainissement des finances publiques des Etats de la zone euro ou de l’Union européenne toute entière demandera des années au mieux, une décade au pire. Il est impossible aux Etats de concilier le temps politique nécessaire à la réussite des plans entrepris avec le temps d’un marché évoluant au rythme des cotations boursières.

 Pour sortir de cette impasse qui peut menacer l’existence même de la construction européenne, le Mouvement Européen-France demande :     

     -que l’effort entrepris par l’Union européenne sur la régulation des agences de notation se concrétise d’ici la fin de l’année 2011 ;

     -que le Conseil européen du 23 octobre prochain institue un gouvernement économique européen qui repose sur ses « deux jambes » : le Conseil européen et la Commission européenne ;-    

     - que pour assurer le contrôle démocratique des décisions prises par ce gouvernement économique européen, une conférence interparlementaire regroupant des représentants des parlements nationaux et du Parlement européen soit réunie pour se prononcer sur les décisions adoptées par ledit gouvernement ;

     -que les gouvernements allemand et français s’engagent dans la voie d’une intégration avancée de leurs politiques fiscale et économique, donnant ainsi un socle stabilisateur à une nécessaire intégration économique des 27 Etats membres.

Aucune de ces propositions ne nécessite une révision des traités. L’urgence de restaurer une parole politique européenne ne peut se voir arrêter la contrainte obsolète, historiquement et dangereuse économiquement, de l’unanimité. 

  Jean-Luc Sauron

Vice-président délégué du Mouvement Européen-France

Tel : 06.07.08.10.29Mail : jean-luc.sauron@mouvement-europeen.eu

Les phrases surlignées ne le sont pas dans le communiqué envoyé

Viviane Boussier