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19/12/2011

Disparition d'un européen convaincu

Un poète, un passionné de liberté, un européen, c'est tout cela, et encore bien plus, qui résume Vaclav Havel.                             vacalv havel.jpg         

Né à Prague en 1936, homme de théâtre, écrivain, il utilise ses talents  pour promouvoir son idéal démocratique. Il devient vite le représentant de l'opposition tchèque au régime communiste, un symbole de la dissidence anticommuniste, de la force de la résistance morale.

 En 1977, il est un des fondateurs et porte-parole de "la Charte des 77" qui défend les Droits de l'Homme dans son pays, puis dans tous les états "socialistes" de l'Europe de l'Est en devenant le leader du "Forum civique" qui rassemble les mouvements d'opposition : une action qui lui vaut cinq ans de prison.

Cette reconnaissance nationale, et bientôt internationale, le conduit à être élu premier président de la République tcécoslovaque, puis, malgré son opposition à la partition de son pays (la "Révolution de velours"), il est le premier président de la République tchèque. 

  Il n’est ni de droite, ni de gauche, mais humaniste. Et lui l’ancien opposant, marginal à la tête d’une poignée d’intellectuels éclairés, se retrouve soudain à représenter tout un peuple. (source: journal "La Croix")

Artisan de l'entrée de son pays dans l'Union européenne, il est aussi un européen convaincu ( l'Europe est bien présente dans ses écrits)  qui pourrait nous inspirer aujourd'hui !

 Voir ce que dit le journal cité ci-dessus sur ce sujet: Vaclav Havel regrette souvent dans ses discours la tiédeur des Européens : « Les occidentaux ont combattu le communisme pendant des décennies. Et aujourd’hui, alors que le communisme s’est écroulé, ils donnent l’impression de ne pas savoir quoi faire de leur victoire… ».

  Souffrant depuis un long moment, il se retire de la vie publique en 2003.

Autres témoignages dans le quotidien La Croix du 18 Décembre

Viviane Boussier

 

 

 

 

 

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16/12/2011

Quelques nouvelles de Strasbourg

La dernière session plénière de l'année 2011 s'est tenue à Strasbourg du 12 au 15 décembre.         J. Buzek -fin-discours-15-12-2011.jpg

C'est à la fin de cette dernière, le jeudi 15, que Jerzy Buzek, le président du Parlement européen  a prononcé son allocution de fin de mandat. (voir la photo jointe, source   Parlement de Strasbourg)

L'Europe a été construite sur des rêves et nous n'avons pas le droit d'oublier ces rêves.

Le texte de son discours est sur le site du Parlement européen

Il a, en effet, été convenu, en vertu de l'accord conclu en 2009 entre les deux principaux partis européens, qu'ils se partageraient le mandat de cinq ans de la présidence du Parlement. Jerzy Buzek devrait donc être remplacé à partir de janvier 2012 par le chef du groupe S&D Martin Schultz qui devrait être élu président du Parlement européen lors de la prochaine session plénière à Strasbourg le 17 janvier. "Devrait" car une autre candidate, l'eurodéputée libérale et vice-présidente britannique, Diana Wallis, se proclame candidate; elle n'accepte pas ce partage non démocratique entre les deux grands partis : une candidature de témoignage car elle n'a aucune chance de l'emporter si on se réfère au nombre de voix.

Selon le site de Eur'Activ, les tractations pour les vice-présidences du Parlement et la tête du groupe S&D ont déjà commencé : un jeu de chaises musicales comme le note ce site.

Selon les règles de distribution des fonctions au Parlement, ce changement de présidence entraîne des changements des vice-présidents et des présidents de commissions.

L'élection de Martin Schulz contraindra les socialistes européens à abandonner deux de leurs cinq vice-présidences au profit du Parti populaire européen (PPE). Le Polonais Jacek Protasiewicz et le Hongrois Othmar Karas devraient être élus.

-  Autre changement  prévu au 1er Janvier 2012:  

Ce jour verra aussi le changement de présidence du Conseil de l'Union européenne :

La Pologne quitte la présidence tournante du Conseil  de l'Union européenne et laisse la place au Danemark  ( Ses "priorités" seront présentées ultérieurement)

- Réforme des traités

Le Parlement de Strasbourg est associé à la négociation sur la réforme des traités.

Les vingt-six États qui se sont lancés dans la négociation d’un traité « d’union budgétaire » ont finalement décidé d’associer le Parlement européen à leurs travaux, même si, juridiquement, ils n’y étaient nullement obligés. : c'est ce que nous pouvons lire sur le site des Coulisses de Bruxelles.

Il s'agit du libéral belge Guy Verhofstadt (ADLE), du conservateur allemand Elmar Brok (PPE) et du  socialiste italien, Roberto Gualtieri, avec un suppléant, le député vert allemand Daniel Cohn-Bendit.

A noter que ce sont quatre  fédéralistes du « groupe Spinelli » du Parlement : ils  ne sont pas du genre à avaler tout ce qu’on leur présente.

Il reste que cependant, leur avis sera consultatif ! L'Europe avance par petits pas, la démocratie aussi !

 

Viviane Boussier

 

 

 

 

 

 

 

 

 

12/12/2011

Accord de Bruxelles : Oui, mais…

                                                      traités.jpg

Pour la dixième fois en 2 ans, nos dirigeants européens annoncent que   l’Europe et la zone euro sont sauvés. Est-ce vraiment sûr ?

On a perdu beaucoup de temps, beaucoup de points flous restent à résoudre et l’accord est essentiellement négatif, répressif, sans donner d’espoir.

- L’Europe avance, mais… :

 En premier lieu, on ne peut que regretter l’affaiblissement, pour ne pas dire la fin, de la méthode communautaire, avec des autorités de l’UE peu existantes, au profit de la méthode intergouvernementale qui exacerbe les égoïsmes nationaux et glorifie les « petits chefs » aux dépens de la solidarité commune.  Le traité prévu, d'une part ne règlera pas la question urgente des ressources, et, d'autre part, ne semble être qu'un projet de traité intergouvernemental à côté de l'actuel : sera-t-il ratifié par les parlements nationaux ?

Isolé, le Royaume-Uni va en profiter pour torpiller le projet de la Taxe sur les transactions financières et continuer de favoriser l’évasion fiscale. Au temps de la recherche urgente de ressources budgétaire, cela pose un grave problème … Une harmonisation fiscale devient de plus en plus nécessaire en UE ou zone euro, notamment pour lutter contre la fraude et l’évasion fiscale.

  Il est urgent de favoriser des méthodes démocratiques : pour que le plan de redressement réussisse pleinement, il faut impliquer les électeurs ;  trop souvent, ces plans ont échoué pour des raisons technocratiques et de rejet des populations. Il faut donner une vision, un espoir qu’on cherche vainement. Elaborer un traité entre gouvernements en ignorant totalement les députés du  Parlement européen élus par les citoyens ne risque pas d'être un gage de succès !

Bien sûr, il faut sortir d’urgence du piège de la dette qui donne trop de pouvoir aux créanciers et aux agences de notation. La responsabilité des dirigeants sortants est écrasante et 7 majorités ou dirigeants ont changé récemment dans les 27 pays de l’UE.

 - Le pouvoir en France est schizophrène :

On ne peut pas dire à Bruxelles qu’on s’engage pour la rigueur (règle d’or, 3% de déficit maximum ou 0,5% de déficit primaire maximum, ce qui est déjà inscrit dans le traité de Maastricht et ce qui est demandé aux candidats à l'entrée dans l'UE) et faire le contraire en France.

 Le pouvoir maintient sa politique (déclaration de F. Fillon de lundi 5 décembre, lui qui a parlé plusieurs fois de  faillite , V. Pécresse parlant en confidence de situation très difficile), sans prendre en compte la récession de fin 2011 / début 2012. La probabilité d’atteindre un taux de déficit de 6% est forte au moment où notre pays risque de perdre 2 crans dans sa notation, augmentant ainsi le coût des emprunts. Cet aveuglement électoraliste est dangereux.

Il faut voir la vérité en face !

 On ne peut donc que regretter que l’intérêt de la France et des Français soit bien mal défendu : droguée de dettes, elle devient de plus en plus dépendante.

 Olivier Barthalon et Viviane Boussier (ce texte n'engage que leurs auteurs)