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12/01/2013

Marseille et Košice "Capitales européennes de la culture 2013"

Après le Portugal et la Slovénie en 2012, c'est maintenant à la France et à lavilles-cultures-2013.jpg Slovaquie de mettre en lumière le rayonnement culturel de deux de leurs villes. Marseille et Košice ont  été désignées Capitales européennes de la culture 2013

Les "capitales européennes de la culture " sont créées depuis 1983, à l'initiative de la ministre grecque de la Culture, Mélina Mercouri. Pour les villes choisies, ce  sont de grands succès culturels, touristiques, et donc financiers attendus (après de gos investissements !).

Ainsi, la ville de Lille, en 2004, a investi un budget de près de 60 millions d'euros dans l'événement, pour des retombées économiques évaluées à plus de 590 millions d'euros de recettes et  plus de 9 millions de visiteurs.  Lille a profité de cet événement pour se moderniser, comme en atteste le quartier d'affaires d'Euralille.

Marseille a déposé en juin 2008 son projet définitif de candidature auprès du ministère de la Culture et de la Communication.
La mairie de Marseille, les collectivités locales et l'Union Européenne ont investi plus de 100 millions d'euros dans l'événement inauguré le week-end des 12 et 13 Janvier.

 Sur quels critères les villes sont-elles sélectionnées ?

Elles doivent avoir joué un rôle dans la culture européenne, avoir prouvé leurs liens avec l'Europe, leur vie culturelle et artistique et leur identité européenne. Leur programme doit  mettre en évidence à la fois la diversité et les points communs de la culture européenne. Les candidates doivent aussi prévoir une large participation de leurs habitants mais aussi être en capacité d'attirer des touristes étrangers.

Porter le titre de "capitale européenne de la culture" est donc un vrai coup de fouet pour dynamiser une ville et améliorer l'image qu'en ont ses habitants et le monde extérieur.

En 2014, ce seront une ville suédoise et lettone, en 2015, une ville belge et tchèque qui seront "capitales européennes de la culture"

Les deux capitales 2013

Avec son rang de deuxième ville de France, son passé historique de cité  grecque fondée en 600 Av JC, Marseille espère que tous ses atouts effaceront son image de "ville des règlements de comptes" qui lui  colle à la peau.

Marseille-2013.jpg

 

Comme l'explique le député démocrate libéral français Jean-Luc Bennahmias, "Marseille est le trait d'union entre l'Europe et la Méditerranée. Cette année est l'opportunité de développer les passerelles entre les deux rives de la Méditerranée, de découvrir les richesses de la diversité culturelle et d'approfondir le vivre ensemble. C'est également l'occasion de renforcer l'offre culturelle de la ville, de moderniser et renouveler les infrastructures -notamment grâce à l'ouverture de nouveaux musées- et de développer l'éco-tourisme sur tout le département."

Košice, quant à elle, est la première ville Slovaque à être désignée "Capitale européenne de la culture". Elle  compte bien utiliser son emplacement durant l'année 2013 pour ouvrir une porte vers l'Europe de l'Est.    

Kosice-2013.jpg

 

Monika Smolková, députée démocrate socialiste slovaque, est très attachée à cette ville: "Košice est l'endroit où j'ai vécu, travaillé, et c'est une ville que j'aime sincèrement. Ses habitants et visiteurs pourront profiter en 2013 d'un large choix d'activités pour toutes les générations. Je recommande chaudement une visite de la cathédrale Ste Elisabeth, du Musée de la Slovaquie de l'Est, du Théâtre national, du quartier artisanal, et aussi du palais des arts ou casernes-Kulturpark.

 Košice Capitale européenne de la culture 2013 est un projet à long terme: tous les endroits rénovés pour l'occasion seront à l'avenir à disposition des habitants et visiteurs de la ville."

Source de ces deux témoignages: site du Parlement européen

Il faut souhaiter à  Marseille de relever ce défi. Le timing de la préparation a été difficile à mener, les élus ont eu du mal à travailler ensemble, mais la cité phocéenne a montré tout au long de son histoire qu'elle était capable de surmonter bien des obstacles.  Réussir cette année de "capitale européenne de la culture" est comme le dit le géographe Boris Grésillon, un enjeu "capitale" car " une capitale culturelle réussie peut faire gagner des années dans le développement  d'un territoire. Son échec, comme à Patras [Grèce] en 2006, ou Istanbul [Turquie] en 2010,  peut, en revanche, laisser une ardoise amère".

Sources utilisées: Parlement européen, texte et photo (en haut de cette note)

                             Commission européenne

                              Site officiel de Marseille-Provence, "Capitale européenne de la culture"

 

                                                                               Viviane Boussier

 

 




01/01/2013

Présidence "tournante" irlandaise

Le 1er janvier 2013 annonce le début de la Présidence "tournante" irlandaise de l'Union européenne ou plus exactement du Conseil de l'Union européenne, le Conseil des ministres. Depuis le traité de Lisbonne, on parle plus souvent du Président du Conseil européen, Herman Van Rompuy,  que du Président du Conseil européen qui a surtout  un rôle de compromis.                    logo-présidence-irlandaise.jpg

L'Irlande aura donc comme mission, jusqu'au mois de juin 2013, d'organiser les réunions du Conseil, sauf celui des Affaires étrangères présidé par Catherine Ahston et surtout d'élaborer des compromis susceptibles de résoudre les problèmes qui ne manqueront pas de se poser aux 27 Etats. En fait, le principal intérêt de cette présidence est de favoriser l'implication des dirigeants et de l'opinion publique de cet état dans les affaires européennes et de renforcer le sentiment d'appartenance du pays à l'Union. (Source, site "Toute l'Europe").

L'Irlande succède à Chypre qui  a vu se dégrader sa situation économique pour finalement demander une aide européenne en juin 2012 et adopter une série de mesures d'austérité afin de réduire ses dépenses. Cependant, c'est sous cette présidence qu'ont été acquis un accord sur le mécanisme de surveillance bancaire et sur le brevet unique européen, une adoption qui permet de réduire de plus de 80% le coût de l'obtention d'une protection par brevet dans toute l'UE, donc à un prix plus accessible pour les petites et moyennes entreprises.

Avec cette nouvelle présidence, c'est le premier pays qui l'exerce en étant bénéficiaire d'un plan de sauvetage depuis novembre 2010, après une grave crise bancaire et économique qui a nécessité six plans de rigueur avant de retrouver une timide croissance et une légère progression de son PIB, au milieu de 2012. Cependant le chômage reste élevé (plus de 14% en Novembre 2012) et la pauvreté progresse.

Une présidence tournante est aussi pour l'état qui préside, le moyen de faire partager ses préoccupations au reste de l'UE. On comprend que la présidence irlandaise veuille proposer des mesures destinées à promouvoir l'emploi et la croissance mais aussi négocier un accord sur sa dette bancaire pour alléger le fardeau qui pèse sur sa population. On comprend aussi que cet état veuille limiter les frais liés à sa présidence ! Le temps de la période "Tigre celtique" des années 2000, un modèle de réussite, est loin depuis l'effondrement de ses banques. Le mécanisme de surveillance bancaire risque d'être le bienvenu !

A propos de l'Irlande:

Membre de l'UE depuis 1973, sans être dans l'espace Schengen, elle a déjà exercé la présidence du 1er Janvier au 30 Juin 2004. Douze députés irlandais sont au Parlement européen.

Le site de la présidence irlandaise est ICI, avec une visite virtuelle de Dublin; en "vignette", le logo de cette Présidence

Viviane Boussier