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09/09/2015

Réactions à l'actualité

Migrants ou réfugiés ?

Chacun a été ému par la photo du petit Aylan retrouvé mort sur une des plages de la station balnéaire de Bodrum en Turquie. Il a fallu cette publication britannique, choquante et bien tardive en France, pour alerter l'opinion publique sur le sort des migrant: les réseaux sociaux,  donc la société civile,  en partageant cette photo sous le terme "l'humanité échouée" ont ainsi imposé le débat, et peut-être enfin, l'action des politiques.

Jusqu'à ce jour du 2 septembre, les responsables politiques n'ont guère bougé: peur du "faux pas", surtout avec les futures élections, peur de l'opinion publique française après la parution d'un sondage dévoilant que plus de la moitié des Français sont opposés  à l'accueil de "migrants" … ou de "réfugiés", paralysie face au Front national qui occupe la scène médiatique ?

Il faut dire qu'en effet, les journaux lui sont largement ouverts: feuilleton familial, congrès à Marseille, tous les ingrédients sont là pour lui laisser la parole! Et quelle parole!

Une surenchère verbale, des propos haineux, des chiffres "effrayants" et des affirmations qui donnent le tournis, des propos simplistes qui jouent sur la peur de "l'invasion", de la "subversion migratoire" du "fardeau" des "miséreux" (qui vont prendre nos emplois), pour lesquels la France est la "destination prioritaire", et contre lesquels il faut se protéger !  Des discours "pleins de bon sens" … qui reviennent aux "fondamentaux" (sic) ; en fait, des propos qui nous reportent dans les années 30 d u siècle dernier et cela est insupportable et ne demandent aucune tergiversation (action de faire traîner les choses  en longueur pour éviter de prendre une décision .. définition du  Larousse) .

Les fondamentaux, ce sont les droits de l'Homme,  ce sont les valeurs qui ont construit l'Europe, dont la France, des valeurs  d'accueil, de respect de l'autre, de la dignité de l'Homme, en un mot, tout ce qui fait l'Humanisme.

Une invasion…  de  qui ? Que disent les données du Haut- Commissariat aux réfugiés, à propos des réfugiés syriens qui sont la plus grande partie de ceux qui frappent à la porte de l'UE aujourd'hui ? (chiffres du HCR)

4M 088 sont enregistrés le 6 septembre, dont plus de 2 M en Egypte, Irak, Jordanie et Liban, 1,9 M  en Turquie; quant à ceux qui ont envahi la France, la réponse est dans les chiffres : 

Capture.syriens en UE.jpg

 

(capture de la page du HCR)

Quelles propositions ?

La solution est difficile, personne ne peut le nier : la crise est humanitaire et appelle des réponses urgentes, à court terme; les accueillir est un devoir moral, mais  les réponses sont aussi politiques et juridiques.

Renvoyer les "migrants chez eux "avec "humanité"(sic) ?

Il ya bien sûr des migrants "économiques" aux frontières de la Hongrie, de l'Autriche, mais la grosse majorité  vient de pays en guerre, d'Irak, de Syrie, ou peu  sûrs (Libye, Soudan ...) : ce sont donc des "réfugiés. Ces termes ne sont pas interchangeables. Le statut des réfugiés date de 1951; il leur donne accès à l'aide des états et du HCR : ils ne peuvent être expulsés car leur vie est menacée. Les états qui les reçoivent doivent assurer leur sécurité, aidés en cela par le HCR. Les "migrants" quittent leur pays pour des raisons économiques; s'ils retournent dans leur pays, leur gouvernement doit les protéger.

Voir site du Haut Commissariat aux réfugiés. http://www.unhcr.fr/55e45d87c.html

C'est  une crise de demandeurs d'asile, de "réfugiés", que l'on ne peut ni humainement, ni juridiquement renvoyer chez eux… et où chez eux ? Il n'y a plus d'ambassade, même plus d'état ! Dire qu'il faut renvoyer les "migrants chez  eux" ne veut strictement rien dire, sauf à donner dans le registre populiste !

Que fait l'Europe?

Jusqu'à maintenant, les dirigeants ont laissé agir les pays d'arrivée en "première ligne" :  Grèce, Italie, malte, et Bulgarie. Or, c'est une crise européenne qui appelle une réponse européenne.

Le 3 septembre, la Haute représentante de l'Union européenne, Frederica ferderica mogherini.jpgMogherini  (voir photo) a réagi fermement au manque de réponse  européenne: "nous n'avons plus le luxe d'attendre".  Trop d'attente, de non réponse devant le risque des divisions européennes.  Mais face à  « cette crise sans précédent, nous ne pourrons pas y faire face par le biais d’une approche isolée des Etats membres, par une politique intérieure ou extérieure uniquement, il faut que l’Europe agisse vite dans la solidarité et la responsabilité. Chacun commence à comprendre qu’on ne peut plus s’offrir le luxe de pouvoir de reporter les décisions à plus tard. ».

La chancelière allemande a réagi la première, suivie par la France et l'Italie qui ont réclamé une révision du droit d'asile et une meilleure répartition des migrants en Europe. Le Président de la Commission européenne propose le chiffre de 160 000 à répartir dans l'UE, mais encore faut-il  que le budget consacré suive ! Or les premières informations qui arrivent de Bruxelles montrent que les prévisions sont insuffisantes. Les réunions des 9 et 14 septembre diront si les dirigeants comprennent qu'il faut une réponse européenne, responsable,  solidaire-la solidarité est à la base de la construction européenne-, plus rapide que pour la crise financière.

C'est une crise  peut-être plus grave dans ses conséquences que la crise grecque, en tout cas, ce sera une crise plus difficile à résoudre, car ce ne sont pas des critères techniques, des mécanismes financiers sur lesquels il faudra s'entendre, mais sur des critères humains, des valeurs fondamentales qui sont le socle du projet européen, et cela nécessite une vision humaine et  politique.

source (autre que le HCR):

Bruxelles 2 http://www.bruxelles2.eu/2015/09/06/les-leurres-de-leurop...

Viviane Boussier ( cet article n'engage que son auteur)

 

10/07/2015

Le mouvement européen et la crise grecque

La dernière note du 4 Juillet vous faisait part d'une tribune signée par des députés européens et par des membres de la société civile.  drapeau grec.jpg

Vous pourrez la retrouver ci-dessous avec d'autres articles reflétant plusieurs points de vue et aspects sur ce sujet qui n'a pas fini de marquer des rebondissements.

Une gouvernement d'Union nationale serait peut-être une première réponse pour la Grèce mais il faudra bien arriver  à une prise de conscience de la nécessité absolue d'un gouvernement de la zone euro

La page du Mouvement européen consacrée à ce sujet est ci-dessous

http://www.mouvement-europeen.eu/?p=33851

04/07/2015

Suite au gâchis grec, nous voulons une direction politique de l'Europe

Personne ne peut savoir quelle sera l'issue du référendum de dimanche 5 Juillet. La situation est inédite.

Sortie de l'euro ou pas ? Rester dans l'Union sans l'euro ?drapeau grec.jpg 

Si les événements poussent la Grèce à ne plus pouvoir utiliser l’euro, l’UE devra… improviser.

Les bâtisseurs de l’euro n’y ont pas pensé. Lorsque, dans les années 1990, ils ont élaboré l’architecture de la monnaie unique, aucune porte de sortie n’a été imaginée. À l’époque, l’unification du continent semblait irréversible et un scénario à la grecque apparaissait ubuesque.

Alors, peut-on rester dans l'UE sans être dans la zone euro ?

Sur le plan juridique, une sortie d’un pays de l’euro a toutes les chances de s’accompagner d’une sortie de l’UE. Déjà, en 2009, un rapport de la Banque centrale européenne établissait qu’une sortie de l’union monétaire ne pouvait être concevable qu’accompagnée d’une sortie de l’UE.

En effet, la monnaie unique est celle de tous ses membres, et seuls ceux qui possèdent un “opt-out” peuvent continuer à utiliser leur propre devise. Le Royaume-Uni, le Danemark, la Suède disposent de telles dérogations.

Même chose, pour les pays de l’Est, sauf que l’exception est temporaire, il s’agit juste d’attendre que leur économie soit à niveau.

La Grèce ne figure pas dans ces catégories puisqu’elle utilise déjà l’euro. Renoncer à la monnaie unique placerait donc le pays dans une situation qui n’est pas prévue.

Source: d'après Contexte

Vous trouverez ci-dessous une tribune signée par plusieurs députés européens, dont le Président du Mouvement européen -France, Jean-Marie Cavada.  Les députés signataires appartiennent à plusieurs groupes du Parlement européen.

Aux pro-Européens de proposer une véritable perspective, un nouveau projet pour l’Europe, avec une meilleure gouvernance politique de la zone euro comme un premier pas vers une véritable Europe politique.

Pour lire cette tribune, cliquer sur  le lien suivant:

http://www.huffingtonpost.fr/jean-marie-cavada/suite-au-g...

A la fin de cette tribune se trouvent les noms co-signataires, membres du Parlement et de la société civile.