Mouvement-Européen-Yvelines

A l'occasion de la nouvelle année,  veuillez trouver ci-dessous les vœux de Jean-Louis Gasquet, Président du MEY, et du Conseil d'administration.                                                                                       

En cette fin du mois de décembre le Mouvement Européen des Yvelines vous adresse ses vœux les plus chaleureux, pour vous, pour vos familles et pour vos proches. Dans un monde dont l’avenir paraît aujourd’hui incertain à beaucoup, nous souhaitons sincèrement que l’année nouvelle vous soit sereine, propice, favorable.

 L’année 2014 qui s’achève restera dans bien des esprits une année difficile pour l’Europe.

  Avec une participation d’à peine 43% des électeurs inscrits, l’élection européenne du 25 mai montrait à nouveau l’incompréhension et l’indifférence d’une majorité de nos concitoyens devant la construction de l’Europe.

Avec, et pour la première fois, dans les votes exprimés, plus de 20% de voix europhobes, elle montrait, sinon le rejet, en tout cas le profond malaise d’un grand nombre d’entre eux devant le fonctionnement des institutions européennes, et leur déception de voir l’Europe impuissante devant les conséquences de la crise économique.

Après ce triste résultat électoral on pouvait penser qu’une réorganisation des instances dirigeantes de l’Europe se mettrait rapidement en place pour faire face à une situation d’urgence. Or il fallut près de six mois pour que la nouvelle Commission issue de l’élection soit en ordre de marche et que les objectifs immédiats de l’Union soient enfin définis.

Pour tous ceux qui, comme nous, considèrent qu’aucun pays du continent européen ne pourra faire face, seul,  aux défis mondiaux qui nous attendent, ce constat irréfutable n’engageait guère à l’optimisme.

Et pourtant. Et pourtant nous nous trouvons aujourd’hui dans une conjonction – inespérée – d’éléments favorables à l’économie européenne. En effet, les ingrédients mécaniques de la reprise économique sont là, et nous avons désormais simultanément : la baisse importante du prix du pétrole, qui diminue nos coûts de fabrication, le coût de l’argent très bas (la France emprunte actuellement à un taux de 0,9% ce qui ne s’est jamais vu) qui diminue nos frais financiers, et une baisse sensible de l’euro face au dollar, qui facilite nos exportations.

Et puis nous avons eu le Conseil Européen qui s’est tenu le 18 décembre – il y a quelques jours – sous l’autorité de son nouveau Président le polonais Donald Tusk, au cours duquel les 28 Etats membres ont adopté le plan d’investissements proposé par Jean Claude Junker, nouveau Président de la Commission Européenne.

Ce plan, dont l’objectif est clairement de favoriser la relance économique de l’Europe, consiste à lancer rapidement un programme d’investissements d’un montant total de 315 milliards d’euros sur trois ans dans des domaines d’avenir tels que : l’énergie, le numérique, les infrastructures ….

Le financement de ce plan sera assuré par la mise en place d’un Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS), déjà doté d’un fonds de démarrage de 21 milliards d’euros provenant pour 16 milliards des fonds structurels européens et pour 5 milliards de la Banque européenne d’investissement (BEI).

Ce Fonds européen sera alimenté par des contributions publiques (Etats, Régions) étant entendu que si les milliards apportés aggravent leur déficit  public il n’en sera pas tenu compte dans le cadre du respect du pacte de stabilité, et également par des investisseurs privés intéressés de participer à de grands projets d’infrastructures.

La mise au point des procédures juridiques concernant le mode opératoire du Fonds ne sera achevée que vers le mois de juin 2015  mais un préfinancement a été prévu et la Banque Centrale européenne (BCE) pourra assurer les financements éventuellement nécessaires dès le mois de janvier.

La France a déjà identifié les investissements qu’elle allait proposer, et prévoit de soumettre également des projets conçus en commun avec l’Espagne, le Portugal et l’Allemagne.

Ce Conseil européen du 18 décembre a d’autre part confirmé et élargi les mesures destinées à contrer la fraude fiscale : échanges automatiques d’informations, levée du secret bancaire, lutte contre les paradis fiscaux, et lutte contre ce qui est pudiquement appelé l’optimisation fiscale.

  Il a également mieux défini la position de l’Europe devant la situation en Ukraine, et convenu que sa prochaine réunion qui se tiendra en mars évaluera les résultats des négociations actuellement en cours.

Ainsi il nous apparaît aujourd’hui que l’Union Européenne aborde la nouvelle année avec la volonté affichée de se donner rapidement les moyens de faire face à la crise économique, comme aussi de peser désormais dans les décisions politiques à l’échelon international.

Nous ne pensons pas évidemment que tous les problèmes de notre continent seront ainsi réglés d’un coup, ni que nous retrouverons dès demain la joie de vivre des trente glorieuses, mais nous croyons que ces dispositions adoptées, si elles sont toutes réalisées avec la détermination nécessaire, permettront de recréer progressivement le climat de confiance en l’avenir qui manque aujourd’hui si cruellement à nos concitoyens.

Dans ce contexte le Mouvement Européen aura, plus que jamais, un rôle essentiel d’information, de formation, de débat, à jouer pour rendre l’Europe plus proche de ses habitants, et nous formons le vœu qu’avec l’aide de chacun de vous notre Mouvement rende aujourd’hui réaliste et crédible pour la majorité de nos concitoyens ce qui fut au début, pour beaucoup d’entre nous, le rêve européen.

Dans cet espoir notre Conseil d’Administration se joint à moi pour vous adresser nos sentiments cordiaux, chaleureux et dévoués.                                                                                                                                                                                      

                  Jean-Louis GASQUET