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13/10/2011

"Ne nous y trompons pas, c'est de la démocratie en Europe qu'il s'agit"

 La réunion des dirigeants de la zone euro devait avoir lieu à la suite du Conseil européen, prévu lundi 17 octobre. Elle est reportée au 23 Octobre.      logo conseil européen.png

Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont indiqué leur volonté de recapitaliser les banques européennes mais n’ont donné aucun détail sur la méthode, pas plus sur ce sujet que sur d'autres; tous deux sont restés vagues, se contentant de paroles, donc rien n'est fait  pour rassurer les institutions financières ni même les européens !

Plusieurs raisons expliquent ce report, l'idée étant de gagner du temps car des éléments leur manquent pour annoncer un plan d'action qui devrait être annoncé au G20 les 3 et 4 Novembre. Des informations supplémentaires en provenance de Grèce sont attendues : la troïka (Banque Centrale Européenne, UE, FMI) doit bientôt rendre ses conclusions sur la situation économique dans le pays. (source Eur'Activ et Communiqué de presse du président du Conseil européen, Herman Van Rompuy).

Pour annoncer un nouveau plan d'aide à la Grèce, et enfin annoncer des changements du système car c'est cela qui est vital, il faut déjà entériner le plan de sauvetage grec du 21 Juillet, c'est-à-dire, le renforcement  du fonds de stabilité financière. Or, ce plan est ratifié par les états européens sauf la Slovaquie; pour des dissensions de politique intérieure à court terme un parti slovaque refuse son vote, bloquant ainsi la ratification par son pays et, en conséquence par l'UE.  Il semble qu'un accord soit en vue au parlement slovaque, ce qui permettrait l'approbation du Fonds de secours.

La preuve est donnée que le système institutionnel est au bout du vivable. En fait, il faut écrire  "système" au pluriel !

Nous sommes au bout du système monétaire, financier. Il y a un risque d'effondrement "systémique" : derrière ce terme, se cache le fait qu'il y a un risque d'effondrement de toute notre économie. La fin d'un monde n'est pas la catastrophe si on propose un projet d'avenir, or on ne nous annonce que des  réformettes, que des rustines qui nous sauveront peut-être provisoirement: c'est ce qui a été fait en 2008, on voit le résultat !  La politique d'austérité sera nécessaire, mais elle doit être menée avec un projet et une vision d'avenir, pour l'Europe, comme pour notre pays, car les deux sont liés. On ne sauvera pas l'un sans l'autre.

Nous sommes au bout du système quant au fonctionnement de l'Europe. Un pays bloque la ratification du fonds de stabilité  … Des états bloquent le vote de l'aide aux plus démunis. Il est scandaleux que cette aide soit en attente car des ministres européens, non majoritaires en nombre, sont incapables de décider. Si le sujet est différent, le problème de fond est le même: en cas d'urgence-et dans les deux cas il y a urgence- l'absence de décision et de volonté politique de quelques uns immobilisent tous ceux qui voudraient avancer : le principe de l'unanimité a atteint ses limites.

Le traité de Lisbonne a renforcé les pouvoirs du Parlement européen; là aussi, on est en droit d'attendre de la volonté politique pour appliquer ce progrès. Il serait temps que nos dirigeants européens, dont la France, prennent conscience de l'urgence qu'il y a à prendre des mesures qui s'imposent sans chercher à attendre des réformes du système capitaliste, du système bancaire mondial, car pendant ce temps, la crise risque de bouleverser ("mettre en grand désordre par une action violente" dit le "Robert pour tous" !) l'Union Européenne… et la France.

C'est dans cette logique que je reprends à mon compte les termes du communiqué de presse du Mouvement européen France: "ne nous y trompons pas, c'est de la démocratie en Europe qu'il s'agit".

Viviane Boussier ( ces propos n'engagent que leur auteur ! )

 

 

Commentaires

Tout le monde réclame plus d'Europe, y compris les financiers, les Américains, et même les Chinois...
Il est en effet vraisemblable que la crise actuelle va finir par se résoudre. Barroso et Lagarde nous y préparent en demandant la recapitalisation urgente des Banques. Pourquoi ? Les banques européennes portent de la dette souveraine grecque, et celle-ci est maintenant hors de contrôle. Compte-tenu d'une récession à deux chiffres, l'Etat grec est non seulement incapable de rembourser sa dette mais doit emprunter de nouveau pour payer ses fonctionnaires ! Il y a donc fort à parier que le Gouvernement économique européen (les Chefs d'Etat et la Commission)décrète en sa faveur un moratoire. Combien : 40%, 50%, 60% de la dette, plus ? Les experts de la Troïka (FMI, BCE, Commission européenne) se chargeront de l'éclairer sur ce point. Selon quelles modalités ? Pour les Banques s'est simple : les Etats devront s'engager en entrer au capital de celles qui le demandent. Pour les Etats, une nouvelle fois appelés à mettre de l'argent dans la machine économique, il est vraisemblable que leurs emprunts bénéficieront désormais de la garantie du FESF, Fonds Européen de Stabilité financière. Foin d'eurobonds, mais un réhaussement de crédit par un organisme placé sous contrôle européen, oui !
Allez ! les gars. On va s'en sortir...
Pascal GATIGNON

Écrit par : gatignon pascal | 14/10/2011

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