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14/09/2010

Discours sur l'état de l'Union

220px-Jose_Manuel_Barroso.jpgNon, ce n'est pas une note sur les institutions des Etats-unis, mais bien une première pour l'UE !

Ce mardi 7 septembre, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a prononcé devant le Parlement européen réuni à Strasbourg, son premier discours sur l'état de l'Union, l'occasion de débattre de son programme d'action pour l'année à venir avec les députés. Cet exercice qui s'inspire du discours sur l'union prononcé chaque année devant le Congrès par le président américain est une des mesures introduites par le traité de lisbonne avec l'idée de donner une plus grande visibilité au parlement européen : encore faudrait-il que  nos médias relaient cet évènement !

Ce discours, le premier du genre a été diversement apprécié ! Si certains députés ont salué sa vision de l’avenir, beaucoup ont été très critiques et regretté l’absence  d’ambition du Président de la Commission. Ce fut surtout un rappel de la « stratégie 2020 » ( voir notre site, article de juin 2010, rubrique « archives ) mais pas une véritable réponse à l’attente des européens.  Contrairement au titre de cet exercice, ce ne fut pas un compte-rendu détaillé de "l’état de l’Union", et surtout il n'y eut aucune réponse à la « crise de confiance » des citoyens: en particulier, rien sur une autre direction de la Commission qui privilégie actuellement  la « méthode intergouvernementale » et non une véritable politique communautaire.

Par contre les parlementaires ont entendu, et pour beaucoup apprécié,  la prise de conscience du besoin de ressources budgétaires propres à l’Union. Je ne pense pas que les Français, pour ne parler qu’eux, soient prêts à entendre parler «d’impôt européen», mais une piste de nouvelles ressources a été évoquée : celle d’emprunts obligataires européens, en partenariat avec la Banque européenne d’investissements dans le but de financer des  projets d’infrastructures. Cette proposition, qui avait déjà été formulée par Jacques Delors quand il était président de la Commission européenne, ne fait pas l’unanimité, l’Allemagne s'y étant toujours opposée, refusant que l'UE augmente ses dettes.

Cette solution aurait au moins l’avantage d’aider à la création d’une sorte de « porte-monnaie » commun pour financer de grands projets, « muscler » l’économie européenne, et comme le dit J.M.Barroso,  de « convaincre les Etats membres de travailler ensemble ». Ceci est d’autant plus important qu’un sondage eurobaromètre  paru il y  a une quinzaine de jours montre que 55% des personnes interrogées sont assez négatives quant au fait que leur pays soit membre de l’UE, mais en même temps, plus de 85%  pensent que l’Europe est la solution à la crise actuelle , ce qui en décryptant ce message, confirme que les Européens croient en l’Europe  mais sont mécontents de sa gestion de la crise.

Sans polémiquer ici-ce n’est pas l’objet de cette note, ce qui ne veut pas dire que l’auteur n’ait pas d’avis !- sur le bien fondé de la prise de position du Parlement d’abord, puis de la Commission aujourd’hui à propos de la politique française vis-à-vis des des Roms, on peut au moins se réjouir que le Parlement d’abord, puis la Commission (elle annonce ce 14 septembre engager une procédure d’infraction accélérée contre la France), rappellent des valeurs qui bannissent toutes politiques discriminatoires et qu'aucun état ne peut ignorer toute violation des droits fondamentaux, tels que la Charte des Droits fondamentaux le proclame.

 Contrairement à ce que répond un membre du gouvernement français, la Commission est bien gardienne des traités (Sophie IN'T VELD, Pays-Bas)

Viviane Boussier

Sources : Le parlement européen qui résume le discours sur l’état de l’Union

              Euractiv

 

  

 

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