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13/07/2010

Euroscepticisme contre fédéralisme !

C’est l’euroscepticisme qui l’emporte, constat normal tant que les vingt sept Etats n’auront pas trouvé des convergences absolues et une sérénité générale. Une Europe dissipée ne peut aboutir ; il faut recentrer, car le cadre européen, bien qu’on le dise démocratique, devient confus.

 

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A-t-on déjà vraiment répondu à la question : coopération (mieux encore coopération renforcée) ou fédération ? Quelle est la configuration qui a le plus de chance ? Les avis semblent partagés sur ce point parce que derrière cette interrogation subsiste le refus de perdre la souveraineté nationale. Pourtant la France, par exemple, sera toujours un des Etats de l’Union en bénéficiant alors du plus européen qui suppose tout de même certaines concessions : on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, comme il est dit. Mais, le temps s’écoule avec des divergences qui empêchent de trouver le chemin pour finaliser la construction européenne.

 

La perspective fédérale restera utopique tant qu’une démonstration convaincante ne sera pas effectuée auprès des citoyens sur l’apport de véritables atouts. Et cette perspective ne peut devenir réalité que si chacun en perçoit l’intérêt, à condition que les Etats soient solidaires. Si certains pays se servent de l’Europe comme roue de secours, la communauté européenne ne se justifiera pas et ce grand espace sera bancal.

 

La visée européenne a germé il y a environ 3000 ans, elle a particulièrement progressé ces soixante dernières années, et « nous n’avons toujours pas vraiment conclu ». Il sera sans aucun doute très préjudiciable, sur tous les plans, de bloquer cette construction européenne, alors que la paix entre les pays membres de l’Union Européenne est entérinée.

 

Prévoir une organisation européenne forte et efficace constitue la base de fonctionnement d’une zone performante : dans les domaines économique et social (par exemple, certains propriétaires d’entreprises privées, les actionnaires, devraient revoir leur copie), sans oublier l’éducation nationale (cohésion et généralisation des formations par la voie notamment de COMENIUS de la maternelle au lycée et d’ERASMUS dans l’enseignement supérieur), ensemble d’Etats synonyme de richesse culturelle, de richesse en terme de production, de pouvoir d’achat et d’investissement (une répartition de richesse équitable et anticipative de crises), et d’humanité (l’actualité confirme que creuser les inégalités est voué à l’échec). Les privilèges déforment la société ; l’exemplarité européenne pourrait peser, sans affrontement, sur le reste du monde. Les avantages générer par l’Union Européenne doivent se multiplier et non se déplacer : par exemple, si les pays en transition de l’Est en tirent des avantages économiques légitimes, cela ne peut être au détriment des pays industrialisés dits « riches » comme la France entre autres pays ; sinon parler d’un grand marché européen n’est pas crédible, d’autant moins si on n’enregistre pas un retentissement social positif dans tous les Etats.

 

L’idée de création d’un « fonds monétaire européen » assurerait, sans nul doute, un confort financier pour l’Union Européenne, à condition « de ne pas en abuser ».

 

Il va sans écrire, qu’il est aussi nécessaire d’éclairer les citoyens sur les institutions européennes et leur fonctionnement, leur rôle déterminant, et sur les traités qui concrétisent l’avancement européen (décryptage synthétique mais concis). Première étape pour emporter l’adhésion des citoyens non initiés qui sont très nombreux sur 500 millions au total.

 

Quant à l’Euro, qui s’est déprécié et oscille actuellement entre 1.23 $ et 1.26 $, il reste néanmoins 1euro.jpgune monnaie forte et sûre. Son niveau actuel constitue plutôt une aubaine. En effet, ce niveau d’échange s’avère salvateur car il permet d’augmenter les exportations, bien que ces dernières doivent être alors largement –voire très largement- supérieures aux importations qui dans ce cas sont plus chères. Le résultat doit enregistrer une balance commerciale excédentaire. Dans l’histoire récente de l’Euro, il a été effectivement constaté que durant les périodes où notre monnaie se situe à la baisse, les exportations progressent, et inversement lorsqu’elle s’apprécie trop. Mais cela ne signifie pas que des pertes sont enregistrées quand la devise est à la hausse, dans la mesure où les exportations sont suffisantes pour couvrir les importations. Quand le niveau de l’Euro est haut nos exportations sont plus chères et régressent, tandis que nos importations sont moins chères et compensent, au moins en partie, le freinage des exportations. Il faut cependant savoir, qu’en principe, la zone euro est excédentaire, alors que l’Union Européenne dans son ensemble est déficitaire. Toutefois, si la croissance mondiale ralentit, quelle que soit la devise de la facture, les exportations iront dans le même sens, donc les importations aussi, car lorsque le pays exportateur vend moins c’est parce que le pays importateur achète moins. La force déployée par l’unification des Etats membres ne peut néanmoins que nous protéger des aléas. Et là le marché européen aura tout son sens. Autre recette de taille : un Euro plus bas augmente le tourisme étranger.

 

Le Mouvement Européen France et ses sections, comme la nôtre « Mouvement Européen des Yvelines », ont pour objectif l’information des citoyens et organisent pour y répondre, régulièrement et fréquemment, des rencontres animées par des personnalités (responsables politiques, économistes, juristes, financiers, politologues, …). Les thèmes des conférences sont définis à l’avance et suivent l’actualité européenne ; ces manifestations proposent aussi de débattre, et donc de multiplier les idées relayées aux instances supérieures.

 

Enfin, des interventions sont destinées aux européens de demain qui sont à l’école : il ne s’agit pas de dispenser des cours, mais de les renseigner de manière pédagogique, précise, plus concrète, et de conduire des débats dans une réflexion partagée ; cela ne décrédibilise pas le travail des professeurs qui participent aussi. Le Mouvement des Jeunes Européens – France a entrepris une tâche essentielle auprès des jeunes tout spécialement.

 

Monique Fernez.

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