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03/07/2010

A propos de la Présidence belge

Bonjour Belgique100701_logo_psdce_encart.jpg

C’est dans ces termes que le site de  " Toute l’Europe " salue l’arrivée de la Belgique à la présidence tournante de l’Union Européenne, après celle de l’Espagne.

Mais c’est dans d’autres termes que le site de Jean Quatremer, « Les coulisses de Bruxelles » salue cette même arivée :

  La  Belgique, pays sans tête, prend celle de l’Union 

Depuis le 1er Juillet, et ce jusqu’en Janvier 2011, c’est donc la Belgique qui assure la présidence de l’Union Européenne.

Petit rappel à propos de deux institutions :

Le Traité de Lisbonne a créé une présidence stable du  Conseil européen. Mais le principe des présidences tournantes est maintenu pour les Conseils des Ministres sauf  le Conseil des Affaires étrangères, présidé par le « Haut Représentant de l’Union pour les Affaires étrangères et la Sécurité, actuellement Catherine Ashton.

Cette présidence tournante est  assurée par des groupes de trois États membres pour une période de 18 mois. Chaque membre du groupe assure à tour de rôle, donc pour une période de six mois, la présidence des Conseils des ministres (à l'exception de ceux des Affaires étrangères). Un programme commun est élaboré par les trois Etats de la « troïka », en concertation avec le Président du Conseil européen ; chaque Etat peut néanmoins proposer ses priorités pour la présidence.

Le but du  système de programme commun pour 18 mois est d’assurer une certaine continuité des politiques de la présidence, tout en permettant à chaque État de présider le Conseil de l'Union européenne pendant une période limitée.

 De janvier 2010 à juin 2011, la présidence du Conseil est organisée en coopération par  l’Espagne, la Belgique et la Hongrie qui prendra donc la présidence tournante en janvier 2011. Après, ce sera le tour du trio : Pologne, Danemark et Chypre.

Le maintien de la présidence tournante, qui a fait et fait encore débat, favorise l'implication  des dirigeants et de l'opinion publique du pays concerné et renforce ainsi le sentiment d'appartenance du pays à l'Union puisque chaque Etat propose ses priorités.

A côté de cette institution « tournante », le traité de Lisbonne a créé la fonction de  président du Conseil européen pour un mandat de deux ans et demi renouvelable.
 Depuis le début de l’année 2010, le belge Herman Van Rompuy occupe ce poste.  Son rôle principal est de présider et d'animer les travaux du Conseil européen, mais surtout, la création de cette institution  répond à la volonté de doter l'Union d'un pouvoir politique stable afin d'assurer une continuité d'action  et de donner plus de visibilité à l'Europe.

C’est dans ce contexte institutionnel que s’inscrit la présidence belge.

Son programme comprend  cinq priorités: situation socio-économique, cohésion sociale, environnement, action extérieure, justice liberté et sécurité.

Mais la principale difficulté belge réside dans son contexte politique national. Depuis les élections de Juin dernier, le Premier ministre, Yves Leterme, n'est  chargé que de la gestion des affaires courantes du fait de sa Présidence à intérim.  La passation de pouvoir avec la nouvelle coalition gouvernementale entre partis francophones et néerlandophones ne devrait avoir lieu qu’à mi-mandat. Même si les priorités ont été bien définies d’avance, on devine que ceci ne sera pas simple, ni pour la Belgique, ni pour l’Union.

On comprend alors le titre du blog des « Coulisses de Bruxelles »  et le début de l’article qui commente l’arrivée de la Belgique à la présidence :

La Belgique, pays sans tête, prend celle de l’Union :

L’Espagne a passé hier-30 Juin (ndlr)- le relais de la présidence semestrielle tournante de l’Union européenne à la Belgique. C’est la succession des éclopés : un royaume sans gouvernement et menacé d’évaporation par la percée des indépendantistes flamands prend la succession d’un royaume dont le gouvernement peine à prendre la mesure de la gravité de sa situation économique…

Et si les institutions tiraient parti de cette situation ? Si la Belgique "préférait  théoriser sa propre inexistence" et renforcer le rôle de la présidence stable qui pourraient enfin profiter de l’occasion pour affirmer ses prérogatives ?

Herman Van Rompuy a des atouts : en particulier le fait d’être ancien premier ministre  belge lui-même, donc de bien connaître les rouages de son état mais aussi de connaître ceux de l’Union Européenne.  Il lui faudrait donc profiter de ces circonstances pour enfin s’affirmer. S’il ne le fait pas dans cette occasion, le risque est qu’il ne le fasse jamais et ce sera encore plus difficile pour ses successeurs. Mais celui que l’on surnomme « Mr Nobody » saura-t-il profiter de cette opportunité ? 

 Réponse dans six mois !

Viviane Boussier

Sources : Essentiellement le site de Toute l’Europe et le blog de Jean Quatremer : Les coulisses de Bruxelles

Commentaire à propos du logo « EU » (posté en tête de cette note) trouvé sur le site de la présidence belge

Pour symboliser leur coopération dans le cadre du trio de présidences, l'Espagne, la Belgique et la Hongrie ont choisi un logo commun. Il symbolise une nouvelle façon de travailler en équipe, qui doit donner plus de cohérence à l'action de l'Union. Il reprend le sigle "EU" dans les couleurs du drapeau du pays qui préside l'Union. Actuellement aux couleurs de la Belgique, il prendra ensuite celles de la Hongrie.

Pour compléter cette note, un commentaire lu sur la lettre quotidienne Europe Midi n° 869 du 8 Juillet

 M. Leterme a affirmé que la présidence belge vise avant tout à " faire moins de promesses et à atteindre plus de résultats ". Le fait que les dirigeants belges soient en ce moment en situation d'affaires courantes " présente l'avantage que nous pourrons nous occuper à temps plein de la présidence européenne "( l'accentuation en gras n'est pas dans le texte ,ndlr), a-t-il fait remarquer. Les eurodéputés apprécient que le gouvernement actuel n'ait pas fixé de longs " catalogues de priorités " impossibles à réaliser, ce qui crée souvent des " désillusions "(l'accentuation en gras n'est pas dans le texte, ndlr) (Joseph Daul, PPE). La Belgique bénéficie aussi d'une légitimité historique, " les présidences belges ont toujours fait avancer l'intégration européenne " (Guy Verhofstadt, ADLE).

Après tout, ce sont des arguments de bon sens qui porteront peut-être leurs fruits !

Viviane Boussier 

 

 

 

 

 

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