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14/09/2015

MES - Mécanisme européen de stabilité

Afin de compléter mon travail de fin 2014 sur les Institutions européennes, j'ajoute aujourd'hui le MES, entité qui figure dans les organes financiers de l'UE.

A bientôt.

Monique Fernez

MES.doc

 

10/09/2015

Communiqué du Bureau du Mouvement Européen France : Réfugiés & Europe

Réfugiés & Europe

   Ce que solidarité veut dire  

 L’Europe connaît depuis plusieurs mois une arrivée massive de réfugiés sur le continent, venus essentiellement du bassin méditerranéen, où plusieurs pays ont sombré dans le chaos. Ce flux de miséreux est sans précédent depuis la deuxième guerre mondiale ; il a commencé depuis plusieurs années, ne cessera de s’amplifier et appelle donc  des solutions solidaires d’urgence.

Les horreurs des guerres ou persécutions que ces hommes, femmes et enfants tentent de fuir, les peuples d’Europe les connaissent bien pour les avoir subies eux-aussi à plusieurs reprises, au cours du 20e siècle notamment. C’est pourquoi les Etats membres qui se refusent à les aider se barricadent ou poussent ces victimes d’un pays à l’autre, attaquent directement les valeurs fondatrices de l’Europe et sapent l’avenir de ce continent qui repose d’abord sur la solidarité.

L’Union européenne, leurs grands voisins du nord méditerranéen, mais aussi les puissances internationales qui ont contribué au terrible désordre qui jette ces réfugiés sur les routes, doivent d’urgence exercer trois solidarités :

  • Solidarité envers les réfugiés, qu’il faut identifier, accueillir, et à qui on doit préparer un avenir ;
  • Solidarité envers les pays membres de l’Union, afin de compléter leurs moyens pour se montrer à la hauteur du drame ;
  • Solidarité envers les pays voisins, sur qui doivent être concentrés les efforts d’établissement de la paix et de mise en place d’un vrai développement économique.

Le Mouvement Européen-France attend des Etats membres de l’Union qu’ils fassent cause commune, comme l’Allemagne et la France, pour résoudre ces drames et cessent de se quereller et de rejeter sur les institutions européennes une impuissance endémique qu’ils créent eux-mêmes par leurs tergiversations.

 

logo-MEF.jpg

Jean-Marie Cavada

Député européen

Président du Mouvement Européen-France

et le Bureau du Mouvement Européen-France

09/09/2015

Réactions à l'actualité

Migrants ou réfugiés ?

Chacun a été ému par la photo du petit Aylan retrouvé mort sur une des plages de la station balnéaire de Bodrum en Turquie. Il a fallu cette publication britannique, choquante et bien tardive en France, pour alerter l'opinion publique sur le sort des migrant: les réseaux sociaux,  donc la société civile,  en partageant cette photo sous le terme "l'humanité échouée" ont ainsi imposé le débat, et peut-être enfin, l'action des politiques.

Jusqu'à ce jour du 2 septembre, les responsables politiques n'ont guère bougé: peur du "faux pas", surtout avec les futures élections, peur de l'opinion publique française après la parution d'un sondage dévoilant que plus de la moitié des Français sont opposés  à l'accueil de "migrants" … ou de "réfugiés", paralysie face au Front national qui occupe la scène médiatique ?

Il faut dire qu'en effet, les journaux lui sont largement ouverts: feuilleton familial, congrès à Marseille, tous les ingrédients sont là pour lui laisser la parole! Et quelle parole!

Une surenchère verbale, des propos haineux, des chiffres "effrayants" et des affirmations qui donnent le tournis, des propos simplistes qui jouent sur la peur de "l'invasion", de la "subversion migratoire" du "fardeau" des "miséreux" (qui vont prendre nos emplois), pour lesquels la France est la "destination prioritaire", et contre lesquels il faut se protéger !  Des discours "pleins de bon sens" … qui reviennent aux "fondamentaux" (sic) ; en fait, des propos qui nous reportent dans les années 30 d u siècle dernier et cela est insupportable et ne demandent aucune tergiversation (action de faire traîner les choses  en longueur pour éviter de prendre une décision .. définition du  Larousse) .

Les fondamentaux, ce sont les droits de l'Homme,  ce sont les valeurs qui ont construit l'Europe, dont la France, des valeurs  d'accueil, de respect de l'autre, de la dignité de l'Homme, en un mot, tout ce qui fait l'Humanisme.

Une invasion…  de  qui ? Que disent les données du Haut- Commissariat aux réfugiés, à propos des réfugiés syriens qui sont la plus grande partie de ceux qui frappent à la porte de l'UE aujourd'hui ? (chiffres du HCR)

4M 088 sont enregistrés le 6 septembre, dont plus de 2 M en Egypte, Irak, Jordanie et Liban, 1,9 M  en Turquie; quant à ceux qui ont envahi la France, la réponse est dans les chiffres : 

Capture.syriens en UE.jpg

 

(capture de la page du HCR)

Quelles propositions ?

La solution est difficile, personne ne peut le nier : la crise est humanitaire et appelle des réponses urgentes, à court terme; les accueillir est un devoir moral, mais  les réponses sont aussi politiques et juridiques.

Renvoyer les "migrants chez eux "avec "humanité"(sic) ?

Il ya bien sûr des migrants "économiques" aux frontières de la Hongrie, de l'Autriche, mais la grosse majorité  vient de pays en guerre, d'Irak, de Syrie, ou peu  sûrs (Libye, Soudan ...) : ce sont donc des "réfugiés. Ces termes ne sont pas interchangeables. Le statut des réfugiés date de 1951; il leur donne accès à l'aide des états et du HCR : ils ne peuvent être expulsés car leur vie est menacée. Les états qui les reçoivent doivent assurer leur sécurité, aidés en cela par le HCR. Les "migrants" quittent leur pays pour des raisons économiques; s'ils retournent dans leur pays, leur gouvernement doit les protéger.

Voir site du Haut Commissariat aux réfugiés. http://www.unhcr.fr/55e45d87c.html

C'est  une crise de demandeurs d'asile, de "réfugiés", que l'on ne peut ni humainement, ni juridiquement renvoyer chez eux… et où chez eux ? Il n'y a plus d'ambassade, même plus d'état ! Dire qu'il faut renvoyer les "migrants chez  eux" ne veut strictement rien dire, sauf à donner dans le registre populiste !

Que fait l'Europe?

Jusqu'à maintenant, les dirigeants ont laissé agir les pays d'arrivée en "première ligne" :  Grèce, Italie, malte, et Bulgarie. Or, c'est une crise européenne qui appelle une réponse européenne.

Le 3 septembre, la Haute représentante de l'Union européenne, Frederica ferderica mogherini.jpgMogherini  (voir photo) a réagi fermement au manque de réponse  européenne: "nous n'avons plus le luxe d'attendre".  Trop d'attente, de non réponse devant le risque des divisions européennes.  Mais face à  « cette crise sans précédent, nous ne pourrons pas y faire face par le biais d’une approche isolée des Etats membres, par une politique intérieure ou extérieure uniquement, il faut que l’Europe agisse vite dans la solidarité et la responsabilité. Chacun commence à comprendre qu’on ne peut plus s’offrir le luxe de pouvoir de reporter les décisions à plus tard. ».

La chancelière allemande a réagi la première, suivie par la France et l'Italie qui ont réclamé une révision du droit d'asile et une meilleure répartition des migrants en Europe. Le Président de la Commission européenne propose le chiffre de 160 000 à répartir dans l'UE, mais encore faut-il  que le budget consacré suive ! Or les premières informations qui arrivent de Bruxelles montrent que les prévisions sont insuffisantes. Les réunions des 9 et 14 septembre diront si les dirigeants comprennent qu'il faut une réponse européenne, responsable,  solidaire-la solidarité est à la base de la construction européenne-, plus rapide que pour la crise financière.

C'est une crise  peut-être plus grave dans ses conséquences que la crise grecque, en tout cas, ce sera une crise plus difficile à résoudre, car ce ne sont pas des critères techniques, des mécanismes financiers sur lesquels il faudra s'entendre, mais sur des critères humains, des valeurs fondamentales qui sont le socle du projet européen, et cela nécessite une vision humaine et  politique.

source (autre que le HCR):

Bruxelles 2 http://www.bruxelles2.eu/2015/09/06/les-leurres-de-leurop...

Viviane Boussier ( cet article n'engage que son auteur)